Ainsi s'achève le premier magic-flop de l'histoire du rugby à XIII français. Car ce week-end d'extra-games, calqué sur le modèle du "Millenium magic" britannique, aura bien été un flop. Au sens propre d'abord, la pluie étant venu gâcher la fête à Avignon, au sens figuré surtout tant l'engouement autour de l'évènement aura été minime.
Personne ne peut cette fois contredire ceux (dont je fais partie) qui soutiennent que le Rugby à XIII ne met pas toutes les chances de son côté: des décisions tardives, sauvetage alambiqué du week-end, peu ou pas de communication, politique tarifaire discutable,...la liste des aberrations serait longue à détailler.
Pourtant, seront encore nombreux ce soir ceux qui expliqueront que le mieux a été fait eu égard des moyens dont nous disposons, nombreux seront ceux qui nous ressortirons l'éternel poncif selon lequel la critique est aisée mais l'art est difficile (tu auras compris que j'adore les poncifs...). Et bien puisque j'en ai un peu marre de la facilité (pas de la critique, origines gauloises obligent), tentons d'exercer notre art!
La fin de la saison régulière est prévue le 22 mars. Prévoyons une date le week-end suivant et lançons dès aujourd'hui le premier magic weed-end du Rugby à XIII français!
Pour le lieu j'ai une petite préférence (discutable) pour Montpellier et son magnifique stade du Manoir. L'enceinte est moderne et fonctionnelle, de taille raisonnable. La ville est centrale, accessible, animée. La plage n'est pas loin.
Pour la formule, attendons le dernier moment et faisons s'affronter les clubs en lutte directe, spectacle garanti!
Reste le gros morceau, celui qui effraye les dirigeants, qui laisse pantois nos analystes: le public! Je t'avoue cher ami lecteur que je n'ai pas la solution! Pas la solution, mais quelques idées qui, mises bout à bout, enrichies par tes remarques avisées et celles de dirigeants expérimentés devraient se transformer en véritable machine de guerre.
Un produit gourmand
5 matchs en un weeek-end, une soirée bodega, quelques animations périphériques pour petits et grands, à boire et à manger pour tout le monde, le cocktail devrait prendre.
Une politique tarifaire différenciée:
Celle-ci doit répondre à plusieurs critères:
-Chacun doit pouvoir trouver une place à un prix qui lui correspond
-Tout doit être fait pour encourager un remplissage précoce du stade
-Le prix payé doit laisser une marge pour les dépenses à l'intérieur du stade
-Le spectateur doit être encouragé à prendre un pass 2 jours
Une distribution active
Si les spectateurs ne viennent pas à nous, et bien allons au spectateur!
La pierre angulaire d'une distribution active se doit aujourd'hui d'être un site internet performant. Des petites agences font cela très bien et pour pas très cher.
Nos agents commerciaux, nous les trouverons dans les clubs: dirigeants, joueurs, compagnes ou sympathisants doivent être encouragés à se muer en VRP grâce à une politique de commissionnement attractive.
Une communication ciblée
Notre communication doit être intensive et spécifique aux trois cibles que nous pouvons viser aujourd'hui:
-Les supporters d'un club en particulier, avec comme objectif de tous les toucher de manière personnalisée.
-Les amateurs de rugby à XIII en général
-Les habitants de Montpellier
Resterait à trouver des partenaires. Là dessus, les délais sont peut-être unpeu court, mais une bonne surprise peut sortir du chapeau.
Si nous réussissons à mobiliser 5000 personnes, notre projet sera une réussite. Si nous n'y arrivons, pas, et bien nous prendrons le bain, mais cette fois-ci, nous aurons décidé de plonger, personne ne nous aura poussé.
dimanche 14 décembre 2008
mardi 9 décembre 2008
Leçon de handball
J'ai toujours beaucoup aimé le Handball. A l'école d'abord, puis devant ma télé pour la folle aventure des bargeots, des costaux et oh! et oh!
Chemin faisant, je me suis intéressé de plus prêt à cette discipline, à son organisation, ce qui est devenu depuis peu son business model.
Avant, le hand c'était Un sport pratiqué par des profs de gym en survet décathlon dans un mauvais gymnase de la banlieue parisienne ou de l'est profond. Un sport scolaire, un sport de masse. C'est aujourd'hui un spectacle, que l'on peut ne pas apprécier, mais qui fait rêver les gosses et chanter les familles.
Plus d'une similitude avec notre bien aimé Rugby à XIII me sautent aux yeux. D'abord dans jeu lui même. De la même manière que le 13, le hand est un sport d'intervalles. L'attaque, confrontée à une organisation défensive en ligne, va chercher à se créer des brèches en déplaçant ou en affrontant ce mur défensif.
Plus troublantes sont les similitudes dans l'évolution de la discipline en France. Importé en 1932 (?), fédéré par Borotrat sous Vichy (?) le handball sort ruiné de la seconde guerre mondiale. Cantonné aux MJC de quartiers, il se développe petit à petit, dans l'anonymat. Le virage des années 60 est pris de manière différente au notre. Priorité est mise sur la massification de la pratique, sa diffusion dans les cercles scolaires. Et là nous payons une des erreurs majeures de ces dernières années, l'abandon de la plus utile des revendications du collectif treize actif, la présence du rugby à XIII dans les épreuves du CAPEPS et par la même sa possible diffusion dans les programme scolaires.
Pourtant, la situation n'est pas florissante dans les année 1980. La France dispute en 1985 le mondial "C", le troisième niveau international! La mobilisation décrétée par les instances sera payante: formation de cadres et de techniciens, rehaussement des exigences de qualité, en 1992, la France ramène une inespérée médaille de Bronze de Barcelone, la machine est en route. Pourtant, malgré d'indéniables succès internationaux, la machine peine à s'emballer. Ce n'est qu'en 2004 que les clubs se fédèrent et créent le LNH. Ce n'est que cette année que cette même ligue signe enfin un partenariat télévisuel signe de ce nom.
Tout cela mené conjointement à une politique fédérale recentrée sur la formation, le développement et les équipes de France. Avec des budgets compris pour la plus part entre 1 et 2 M€, des moyennes aux environ de 1500 spectateurs, le hand a su faire sa place dans le sport français. Doucement, en travaillant, en restant humble.
Personne ne viendra poser sur le bureau des Jendoubi et autres le million d'Euros qu'il nous manque. Je crains que si nous le voulons, il faille aller le chercher. Ce ne sera pas pour demain, mais en travaillant humblement, est-ce réellement des objectifs irréalisables?
Chemin faisant, je me suis intéressé de plus prêt à cette discipline, à son organisation, ce qui est devenu depuis peu son business model.
Avant, le hand c'était Un sport pratiqué par des profs de gym en survet décathlon dans un mauvais gymnase de la banlieue parisienne ou de l'est profond. Un sport scolaire, un sport de masse. C'est aujourd'hui un spectacle, que l'on peut ne pas apprécier, mais qui fait rêver les gosses et chanter les familles.
Plus d'une similitude avec notre bien aimé Rugby à XIII me sautent aux yeux. D'abord dans jeu lui même. De la même manière que le 13, le hand est un sport d'intervalles. L'attaque, confrontée à une organisation défensive en ligne, va chercher à se créer des brèches en déplaçant ou en affrontant ce mur défensif.
Plus troublantes sont les similitudes dans l'évolution de la discipline en France. Importé en 1932 (?), fédéré par Borotrat sous Vichy (?) le handball sort ruiné de la seconde guerre mondiale. Cantonné aux MJC de quartiers, il se développe petit à petit, dans l'anonymat. Le virage des années 60 est pris de manière différente au notre. Priorité est mise sur la massification de la pratique, sa diffusion dans les cercles scolaires. Et là nous payons une des erreurs majeures de ces dernières années, l'abandon de la plus utile des revendications du collectif treize actif, la présence du rugby à XIII dans les épreuves du CAPEPS et par la même sa possible diffusion dans les programme scolaires.
Pourtant, la situation n'est pas florissante dans les année 1980. La France dispute en 1985 le mondial "C", le troisième niveau international! La mobilisation décrétée par les instances sera payante: formation de cadres et de techniciens, rehaussement des exigences de qualité, en 1992, la France ramène une inespérée médaille de Bronze de Barcelone, la machine est en route. Pourtant, malgré d'indéniables succès internationaux, la machine peine à s'emballer. Ce n'est qu'en 2004 que les clubs se fédèrent et créent le LNH. Ce n'est que cette année que cette même ligue signe enfin un partenariat télévisuel signe de ce nom.
Tout cela mené conjointement à une politique fédérale recentrée sur la formation, le développement et les équipes de France. Avec des budgets compris pour la plus part entre 1 et 2 M€, des moyennes aux environ de 1500 spectateurs, le hand a su faire sa place dans le sport français. Doucement, en travaillant, en restant humble.
Personne ne viendra poser sur le bureau des Jendoubi et autres le million d'Euros qu'il nous manque. Je crains que si nous le voulons, il faille aller le chercher. Ce ne sera pas pour demain, mais en travaillant humblement, est-ce réellement des objectifs irréalisables?
mardi 2 décembre 2008
God save the president
Les fêtes de fin d'années arrivent et avec elles l'horizon proche des futures élections fédérales à la FFR XIII.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ces élections ne passionnent pas notre petite France. Le sentiment général est celui d'une situation bloquée, d'une maison dont personne ne veut vraiment les clef.
Voici ma proposition. Elle est bien farfelue, je l'avoue. Originale, sans aucun doute. Ridicule, peut-être...mais elle a le mérite d'être constructive: Cliff For Président!
Cliff? Cliff? Cliiiiiffff? Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Cliff Sparcklen est le plus francophile des treizistes anglais. Fédérateurs des supporters de la league outre-manche, dirigeant des Buffalos de Bramley, organisateur de rencontres franco-britanniques en tous genres...Mais alors me direz-vous, toi qui fustige l'attitude de ceux qui attendent tout des anglais, comment peux-tu faire une proposition aussi grossière? Tout simplement car le personnage est suffisament francophile pour construire efficacement de ce côté-ci de la Manche. Ce n'est pas de l'assistance que je réclame, mais un architecte!
Quels sont donc les arguments en faveur de notre poulain?
-Il n'est lié que de loin aux dirigeants actuels
-Il n'a aucun intérêt partisan
-Il n'a aucun passif ni contentieux avec aucun dirigeant
-Il est passionné par la France
-Il connait parfaitement notre rugby, souvent mieux que beaucoup de responsables autochtones
-Il a démontré ses qualités en réussissant à mener des projets d'envergure, à Bramley, à Hunslet et ailleurs.
-Il est anglais. Si il se plante on pourra toujours dire que c'est la faute des british!
Alors, un peu comme le général exilé à Londres lançant son appel du18 juin, je réclame, au nom du droit d'ingérence, l'invasion britannique de notre territoire, la prise de pouvoir par nos meilleurs ennemis. Je donne les clefs de la ville à Cliff et j'attends l'entrée triomphante du sage britannique
Le seul problème reste la nationalité de notre ami. Un anglais peut-il être dirigeant fédéral en France? Je ne pense pas, mais, foi de Damo, s'il cherche un prête nom, je veux bien être celui-là!
Le moins que l'on puisse dire c'est que ces élections ne passionnent pas notre petite France. Le sentiment général est celui d'une situation bloquée, d'une maison dont personne ne veut vraiment les clef.
Voici ma proposition. Elle est bien farfelue, je l'avoue. Originale, sans aucun doute. Ridicule, peut-être...mais elle a le mérite d'être constructive: Cliff For Président!
Cliff? Cliff? Cliiiiiffff? Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Cliff Sparcklen est le plus francophile des treizistes anglais. Fédérateurs des supporters de la league outre-manche, dirigeant des Buffalos de Bramley, organisateur de rencontres franco-britanniques en tous genres...Mais alors me direz-vous, toi qui fustige l'attitude de ceux qui attendent tout des anglais, comment peux-tu faire une proposition aussi grossière? Tout simplement car le personnage est suffisament francophile pour construire efficacement de ce côté-ci de la Manche. Ce n'est pas de l'assistance que je réclame, mais un architecte!
Quels sont donc les arguments en faveur de notre poulain?
-Il n'est lié que de loin aux dirigeants actuels
-Il n'a aucun intérêt partisan
-Il n'a aucun passif ni contentieux avec aucun dirigeant
-Il est passionné par la France
-Il connait parfaitement notre rugby, souvent mieux que beaucoup de responsables autochtones
-Il a démontré ses qualités en réussissant à mener des projets d'envergure, à Bramley, à Hunslet et ailleurs.
-Il est anglais. Si il se plante on pourra toujours dire que c'est la faute des british!
Alors, un peu comme le général exilé à Londres lançant son appel du18 juin, je réclame, au nom du droit d'ingérence, l'invasion britannique de notre territoire, la prise de pouvoir par nos meilleurs ennemis. Je donne les clefs de la ville à Cliff et j'attends l'entrée triomphante du sage britannique
Le seul problème reste la nationalité de notre ami. Un anglais peut-il être dirigeant fédéral en France? Je ne pense pas, mais, foi de Damo, s'il cherche un prête nom, je veux bien être celui-là!
samedi 29 novembre 2008
Yes we can!
Fra-ter-ni-té! scandait il y a peu Ségolè
ne sur la scène de la mutualité. Un slogan faisant échos au plus phénoménal buzz planétaire de l'année, le génial et simplissime Yes we can! de la nouvelle idole des jeunes, j'ai nommé mister Barack Obama. Yes we can! Quelle magnifique formule! Tellement belle qu'on a rapidement envie de l'utiliser à toutes les sauces. Pouvons-nous sortir de la crise: Yes we can! Le monde de demain sera-t-il meilleur? Yes we can! Chérie, et si on regardait la télé: Yes we can! La France jouera-telle bientôt une finale de coupe du monde? Yes we...et non, ça ne marche pas! Barack le grand se serait-il trompé? Force est de constater que malgré toute la bonne volonté du monde, certa
ins exploits relèvent plus du miracle biblique que de l'objectif politique.
Que nous reste-t-il donc si on ne peut même plus compter toi, Barack? Et bien il reste Ségolène! Reprenez tous en cœur avec moi: Fra-ter-ni-té! Plus fort: Fra-ter-ni-té! ça vient: Fra-ter-ni-té! ça fait du bien non?
De la solidarité. Nous en avons besoin plus que jamais. La France, avouons-le, c'est bel et bien le tiers-monde treiziste! Je fais donc un appel solennel à la communauté: aidez-nous! Nous acceptons tous les dons: colis alimentaires, médicaments, entraineurs qualifiés, éducateurs, cadres commerciaux et compétences en tous genres. Le pays étant relativement stable, vos dons ne risquent pas de tomber entre les mains de bandes armées (quoi que...)
Regardons les choses en face. Voila une semaine jour pour jour s'achevait le plus important évènement treiziste de ces 8 dernières années. Un évènement si important qu'il est passé totalement inaperçu dans notre pays! Alors bien sur on peut se féliciter que les matchs de l'équipe de France aient été retransmis sur une chaine encore plus confidentielle que ne l'est Radio Marseillette. On peut toujours se dire qu'avec autant d'étrangers dans le squad, la moitié de l'équipe composée de dragons, ce n'est pas tant l'échec du rugby français que celui des australiens et de Bernard . On peut se gargariser de la superbe surprise offerte par les Kiwis en finale et le message d'espoir qu'elle représente.
Mais le constat reste amer et se résume en deux énoncés simples: Le rugby à XIII, en France, tout le monde s'en fout! Et le rugby Français est à des années lumières des standards internationaux.
Que faisons-nous maintenant? Soit on reste assis le cul entre deux poteaux (pour des treizistes cela sied mieux que des chaises) en attendant que le salut viennent des dragons et des anglais soit on se met un bon coup de pied (croisé) au cul et on accepte enfin que notre misère n'est que la conséquence de notre profonde incurie.
Facile à dire me direz-vous, mais comment renverser la tendance? Tout simplement en suivant les préceptes de nos deux stars politiques.
D'abord croire profondément que, en effet, Yes we can! Je le sais bien, le volontarisme tout seul ne suffit pas, ...Il est pourtant un préalable nécessaire à toute action politique. Pouvons-nous tendre vers un championnat professionnel en France: Yes we can! Pouvons-nous éradiquer la violence de nos stades: Yes we can! Pouvons-nous former des éducateurs de qualité: Yes we can! Pouvons-nous utiliser mieux nos cadres techniques: Yes we can! Pouvons-nous professionnaliser nos structures: Yes we can! Yes we can! Yes we can! Yes we can!
Yes we can! c'est bien beau, mais la question est maintenant how we can! Si tu as suivi cher lecteur, tu auras anticipé ma réponse: Fra-ter-ni-té! Rien ne se fera mais tout devient possible (ensemble?...référence,référence) si ce principe vient en tant que préalable à notre action. Des clubs souffrent: transférons certaines ressources des plus riches aux plus nécessiteux. Les niveaux se resserrent, le championnat devient plus disputé, plus attractif, les ressources des clubs augmentent,...Certains clubs se mettent en danger dans une surenchère aux étrangers: limitons encore plus (quitte à les supprimer) les quotas. Les clubs qui souffrent respireront, les plus riches investiront dans la formation. Nous sommes trop petits et trop faibles pour ne pas nous serrer les coudes. Et puis, tu le sais maintenant, le sport est une industrie de production conjointe: je ne briller que si mon concurrent brille aussi. Alors, croyons en Ségolène et serrons-nous les coudes. Gelons les positions pendant quelques années, déclarons l'union nationale pour le prochain mandat fédéral et comptons les points dans 4 ans.
Ami lecteur,ne perds pas la foi. Je te l'assure: Yes we can!


Que nous reste-t-il donc si on ne peut même plus compter toi, Barack? Et bien il reste Ségolène! Reprenez tous en cœur avec moi: Fra-ter-ni-té! Plus fort: Fra-ter-ni-té! ça vient: Fra-ter-ni-té! ça fait du bien non?
De la solidarité. Nous en avons besoin plus que jamais. La France, avouons-le, c'est bel et bien le tiers-monde treiziste! Je fais donc un appel solennel à la communauté: aidez-nous! Nous acceptons tous les dons: colis alimentaires, médicaments, entraineurs qualifiés, éducateurs, cadres commerciaux et compétences en tous genres. Le pays étant relativement stable, vos dons ne risquent pas de tomber entre les mains de bandes armées (quoi que...)
Regardons les choses en face. Voila une semaine jour pour jour s'achevait le plus important évènement treiziste de ces 8 dernières années. Un évènement si important qu'il est passé totalement inaperçu dans notre pays! Alors bien sur on peut se féliciter que les matchs de l'équipe de France aient été retransmis sur une chaine encore plus confidentielle que ne l'est Radio Marseillette. On peut toujours se dire qu'avec autant d'étrangers dans le squad, la moitié de l'équipe composée de dragons, ce n'est pas tant l'échec du rugby français que celui des australiens et de Bernard . On peut se gargariser de la superbe surprise offerte par les Kiwis en finale et le message d'espoir qu'elle représente.
Mais le constat reste amer et se résume en deux énoncés simples: Le rugby à XIII, en France, tout le monde s'en fout! Et le rugby Français est à des années lumières des standards internationaux.
Que faisons-nous maintenant? Soit on reste assis le cul entre deux poteaux (pour des treizistes cela sied mieux que des chaises) en attendant que le salut viennent des dragons et des anglais soit on se met un bon coup de pied (croisé) au cul et on accepte enfin que notre misère n'est que la conséquence de notre profonde incurie.
Facile à dire me direz-vous, mais comment renverser la tendance? Tout simplement en suivant les préceptes de nos deux stars politiques.
D'abord croire profondément que, en effet, Yes we can! Je le sais bien, le volontarisme tout seul ne suffit pas, ...Il est pourtant un préalable nécessaire à toute action politique. Pouvons-nous tendre vers un championnat professionnel en France: Yes we can! Pouvons-nous éradiquer la violence de nos stades: Yes we can! Pouvons-nous former des éducateurs de qualité: Yes we can! Pouvons-nous utiliser mieux nos cadres techniques: Yes we can! Pouvons-nous professionnaliser nos structures: Yes we can! Yes we can! Yes we can! Yes we can!
Yes we can! c'est bien beau, mais la question est maintenant how we can! Si tu as suivi cher lecteur, tu auras anticipé ma réponse: Fra-ter-ni-té! Rien ne se fera mais tout devient possible (ensemble?...référence,référence) si ce principe vient en tant que préalable à notre action. Des clubs souffrent: transférons certaines ressources des plus riches aux plus nécessiteux. Les niveaux se resserrent, le championnat devient plus disputé, plus attractif, les ressources des clubs augmentent,...Certains clubs se mettent en danger dans une surenchère aux étrangers: limitons encore plus (quitte à les supprimer) les quotas. Les clubs qui souffrent respireront, les plus riches investiront dans la formation. Nous sommes trop petits et trop faibles pour ne pas nous serrer les coudes. Et puis, tu le sais maintenant, le sport est une industrie de production conjointe: je ne briller que si mon concurrent brille aussi. Alors, croyons en Ségolène et serrons-nous les coudes. Gelons les positions pendant quelques années, déclarons l'union nationale pour le prochain mandat fédéral et comptons les points dans 4 ans.
Ami lecteur,ne perds pas la foi. Je te l'assure: Yes we can!
mercredi 2 avril 2008
Professionnel?
La question est remise sur la table de façon récurrente: le Rugby à XIII peut-il et doit-il devenir en France un sport professionnel à part entière? Sans chercher à répondre clairement à cette interrogation, notre cher président semble plutôt décidé à plaider une cause intermédiaire face au ministère. L'objectif: trouver des solutions pour les "petits" sports (surtout le notre en réalité) face aux exigences du professionnalisme. En clair aménager des conditions particulières pour que des clubs p
auvres puissent payer des joueurs!
Diligenter sur le statut de sportif professionnel? Une convention collective régissant le statut du sportif professionnel existe déjà. Peu éloignée du droit commun, elle protège le sportif au minimum et clarifie les relations entre celui-ci et ses employeurs. Tous les sports sont logés à la même enseigne, et tous s'en sortent avec plus ou moins de réussite. Pour employer un salarié, il faut payer un salaire et des charges, le plus dur reste de trouver les ressources pour financer tout cela. Et c'est là que cela se complique.
Pendant longtemps, le sport pro était alimenté par un flux important de subventions publiques. Depuis quelques années, et afin de clarifier la donne, le législateur est intervenu pour empêcher les dérives de l'argent public. Puisque une partie du sport est professionnelle, que les clubs deviennent, pour au moins une partie de leur activité, des entreprises, que des capitaux privés peuvent y être rémunérés, il ne revient pas à la collectivité de supporter les charges inhérentes et de subventionner ce qui est devenue une activité commerciale.
Des subventions peuvent dons être accordés à des clubs pro pour des missions relevant généralement de la sphère associative dites "d'intérêt général" (Formation, sécurité, cohésion sociale,...). Mais attention, ces subventions n'ont en aucun cas vocation à financer le secteur professionnel et des contrôles sont normalement prévus pour éviter toute dérive.
Alors qui finance le sport pro me direz-vous? La télévision? C'est vrai pour le football (pour plus de la moitié), un peu moins pour le rugby à XV (environ le quart), c'est marginal ou inexistant pour les autres. Reste la billetterie qui fournit entre 10 et 20 % des ressources selon les disciplines; le merchandising, marginal en France; et...le sponsoring. Les chiffres sont implacables, que ce soit au Basket, au Volley, au Hand, au Hockey sur glace, au rugby à XV, le sponsoring représente le plus gros poste de recette, soit plus ou moins 50% du total. D'où vient donc l'argent de nos amis? De leurs partenaires. Le sport professionnel français aurait donc trouvé sa place dans l'univers économique et se serait affranchi du soutien économique des collectivités? A bien y regarder, la réponse est non, non, et encore non! Les collectivités sont et resteront le premier et principal partenaire des clubs professionnels, et cela pour deux raisons.
Tout d'abord, ce sont elles qui possèdent, en grande majorité, les installations (salles ou stades) qu'exploitent les clubs. Elles les construisent, les mettent à disposition et les entretiennent le plus souvent gratuitement ou à des prix défiant toutes concurrence! Sans ce soutien "logistique", peu de structures professionnelles pourraient exister.
Ensuite, et le législateur l'a bien compris, couper les robinet des ressources publiques plongerait le sport professionnel dans un déséquilibre financier certain. Donc, il a prévu que les structures professionnelles pourraient recevoir de la part des collectivités des fonds en contrepartie de "prestations de services" . Pour faire simple, la collectivité est mise au même rang que les partenaires privés devient un "sponsor" du club via l'achat de place, d'espaces publicitaires, etc...Ce qui était une subvention devient une prestation de service, mais l'argent coule toujours, et c'est bien là le principal! Je regardais Oyonnax / Toulon en Pro D2 il y a quelques semaines. Les panneaux autour du stade: conseil général de l'Ain. Sur les maillots? Conseil général, ville de Toulon,...Même réflexion en voyant les handballeurs de Montpellier en ligue des champions. Le sponsor maillot? Agglo de Montpellier! Et oui, dans la grande majorité des cas, le sponsor principal des clubs pros est la collectivité (en général un mix ville-agglo-département-région).
Pas très entrainant tout cela. Et nous, avec nos clubs implantés dans des petites villes et des départements modestes, qui peut donc nous financer? Et bien ces villes et ces départements modestes! Si la mutation des subventions en prestations de service a eu au moins un effet positif, c'est bien de pointer le rôle de support de communication que constitue un club pro. Et le sport reste un vecteur de communication relativement peu cher! Alors le rugby à XIII, c'est carrément du discount!
Qui sincèrement connaitrait Bourgoin-Jallieu sans son équipe de Rugby? Châteauroux sans son club de foot? Toulouse serait-elle aussi populaire sans le Stade? Les lensois aussi fier (le triste épisode du stade de France le rappelle encore) sans les sangs et or?
L'Aude, les PO, mais aussi le Tarn, le Vaucluse et les autres ont une carte à jouer dans cet univers là. Ce sont des départements qui tentent de développer leur offre touristique, mais aussi l'installation d'entreprises dites "vertes". Dans un tel contexte, la communication institutionnelle est devenue primordiale pour une ville ou un territoire désirant se dynamiser. Le raisonnement est également valable pour une zone urbaine (je pense à Corbeil par exemple) désirant se donner un coup de brosse.
Mais pour inspirer confiance, il faut proposer un produit séduisant. C'est là que le bas blesse. Notre championnat n'existe pas! Alors me direz-vous, toi qui possède toutes les solutions, engage-toi, amène ton expertise, ta prétentieuse connaissance. Et bien j'ai tenté de le faire, auprès des différentes instances représentatives de notre mouvement, dans les clubs au niveau local, chez les financeurs et autres acteurs de l'activité franco-treiziste. Apparemment, cela n'intéresse pas grand monde, mais le problème n'est pas là.
Etre professionnel ce n'est pas être riche, c'est penser en professionnel. La métamophorse ne peut se faire, commecelle de Kafka, en une nuit. Elle est la résultante d'un long processus qui voit aujourd'hui d'autres disciplines mineures sortir la tête de l'eau. Faut-il devenir professionnel? Nous n'avons pas le choix, le sport l'est devenu dans son ensemble. Est-ce possible? N'est impossible que ce que l'on se refuse à imaginer. En sommes nous capable? Là c'est moins sur, mais avec un peu de confiance et beaucoup de solidarité, bien des David ont renversé des montagnes...

Diligenter sur le statut de sportif professionnel? Une convention collective régissant le statut du sportif professionnel existe déjà. Peu éloignée du droit commun, elle protège le sportif au minimum et clarifie les relations entre celui-ci et ses employeurs. Tous les sports sont logés à la même enseigne, et tous s'en sortent avec plus ou moins de réussite. Pour employer un salarié, il faut payer un salaire et des charges, le plus dur reste de trouver les ressources pour financer tout cela. Et c'est là que cela se complique.
Pendant longtemps, le sport pro était alimenté par un flux important de subventions publiques. Depuis quelques années, et afin de clarifier la donne, le législateur est intervenu pour empêcher les dérives de l'argent public. Puisque une partie du sport est professionnelle, que les clubs deviennent, pour au moins une partie de leur activité, des entreprises, que des capitaux privés peuvent y être rémunérés, il ne revient pas à la collectivité de supporter les charges inhérentes et de subventionner ce qui est devenue une activité commerciale.
Des subventions peuvent dons être accordés à des clubs pro pour des missions relevant généralement de la sphère associative dites "d'intérêt général" (Formation, sécurité, cohésion sociale,...). Mais attention, ces subventions n'ont en aucun cas vocation à financer le secteur professionnel et des contrôles sont normalement prévus pour éviter toute dérive.
Alors qui finance le sport pro me direz-vous? La télévision? C'est vrai pour le football (pour plus de la moitié), un peu moins pour le rugby à XV (environ le quart), c'est marginal ou inexistant pour les autres. Reste la billetterie qui fournit entre 10 et 20 % des ressources selon les disciplines; le merchandising, marginal en France; et...le sponsoring. Les chiffres sont implacables, que ce soit au Basket, au Volley, au Hand, au Hockey sur glace, au rugby à XV, le sponsoring représente le plus gros poste de recette, soit plus ou moins 50% du total. D'où vient donc l'argent de nos amis? De leurs partenaires. Le sport professionnel français aurait donc trouvé sa place dans l'univers économique et se serait affranchi du soutien économique des collectivités? A bien y regarder, la réponse est non, non, et encore non! Les collectivités sont et resteront le premier et principal partenaire des clubs professionnels, et cela pour deux raisons.
Tout d'abord, ce sont elles qui possèdent, en grande majorité, les installations (salles ou stades) qu'exploitent les clubs. Elles les construisent, les mettent à disposition et les entretiennent le plus souvent gratuitement ou à des prix défiant toutes concurrence! Sans ce soutien "logistique", peu de structures professionnelles pourraient exister.
Ensuite, et le législateur l'a bien compris, couper les robinet des ressources publiques plongerait le sport professionnel dans un déséquilibre financier certain. Donc, il a prévu que les structures professionnelles pourraient recevoir de la part des collectivités des fonds en contrepartie de "prestations de services" . Pour faire simple, la collectivité est mise au même rang que les partenaires privés devient un "sponsor" du club via l'achat de place, d'espaces publicitaires, etc...Ce qui était une subvention devient une prestation de service, mais l'argent coule toujours, et c'est bien là le principal! Je regardais Oyonnax / Toulon en Pro D2 il y a quelques semaines. Les panneaux autour du stade: conseil général de l'Ain. Sur les maillots? Conseil général, ville de Toulon,...Même réflexion en voyant les handballeurs de Montpellier en ligue des champions. Le sponsor maillot? Agglo de Montpellier! Et oui, dans la grande majorité des cas, le sponsor principal des clubs pros est la collectivité (en général un mix ville-agglo-département-région).
Pas très entrainant tout cela. Et nous, avec nos clubs implantés dans des petites villes et des départements modestes, qui peut donc nous financer? Et bien ces villes et ces départements modestes! Si la mutation des subventions en prestations de service a eu au moins un effet positif, c'est bien de pointer le rôle de support de communication que constitue un club pro. Et le sport reste un vecteur de communication relativement peu cher! Alors le rugby à XIII, c'est carrément du discount!
Qui sincèrement connaitrait Bourgoin-Jallieu sans son équipe de Rugby? Châteauroux sans son club de foot? Toulouse serait-elle aussi populaire sans le Stade? Les lensois aussi fier (le triste épisode du stade de France le rappelle encore) sans les sangs et or?
L'Aude, les PO, mais aussi le Tarn, le Vaucluse et les autres ont une carte à jouer dans cet univers là. Ce sont des départements qui tentent de développer leur offre touristique, mais aussi l'installation d'entreprises dites "vertes". Dans un tel contexte, la communication institutionnelle est devenue primordiale pour une ville ou un territoire désirant se dynamiser. Le raisonnement est également valable pour une zone urbaine (je pense à Corbeil par exemple) désirant se donner un coup de brosse.
Mais pour inspirer confiance, il faut proposer un produit séduisant. C'est là que le bas blesse. Notre championnat n'existe pas! Alors me direz-vous, toi qui possède toutes les solutions, engage-toi, amène ton expertise, ta prétentieuse connaissance. Et bien j'ai tenté de le faire, auprès des différentes instances représentatives de notre mouvement, dans les clubs au niveau local, chez les financeurs et autres acteurs de l'activité franco-treiziste. Apparemment, cela n'intéresse pas grand monde, mais le problème n'est pas là.
Etre professionnel ce n'est pas être riche, c'est penser en professionnel. La métamophorse ne peut se faire, commecelle de Kafka, en une nuit. Elle est la résultante d'un long processus qui voit aujourd'hui d'autres disciplines mineures sortir la tête de l'eau. Faut-il devenir professionnel? Nous n'avons pas le choix, le sport l'est devenu dans son ensemble. Est-ce possible? N'est impossible que ce que l'on se refuse à imaginer. En sommes nous capable? Là c'est moins sur, mais avec un peu de confiance et beaucoup de solidarité, bien des David ont renversé des montagnes...
jeudi 13 mars 2008
Microcosmos
Il existe une vallée au dessus de Nice, qui, encore il y a peu, était tellement enclavée que la consanguinité était devenue une sorte de pratique usuelle. Alors, certes, si fonder un foyer avec son frère ou son cousin avait quelque part un côté rassurant, les résultats de ne furent pas fameux. Tous les éleveurs de la race canine vous le diront: la consanguinité accélère l'apparition de tares et fragilise l'espèce. Si encore aujourd'hui quelques vestiges de cette époque perdurent dans la vallée de la Tinée, le désenclavement a permis ce que les généticiens appellent un brassage génétique, autrement dit, l'apport d'un peu de sang frais dans une région où il avait une facheuse tendance à tourner en rond.
Je sens bien ami lecteur que tu sens venir la métaphore a plein nez. Et bien oui, elle est si évidente: il manque de sang frais dans tout cela! Dans quoi? Dans nos dirigeants fédéraux, dans nos cadres techniques, chez nos amis dragons de catalogne,etc... Alors, je sais, bien de marottes sont venus puis reparties, laissant souvent des stigmates importants. Mais pourtant, et je te le répète, la consanguinité n'est pas bonne pour l'espèce.
Par exemple, si tu suis l'actualité, tu auras relevé qu'une bataille juridique s'engage entre les deux franges capitalistiques historiques des catalans. Cette bataille se fait sur fonds de crise sportivo-commercialo-financière et d'augmentation de capital exigée par les boss britanniques.
Cette augmentation ne pouvant se faire par incorporation des réserves, le club étant structurellement déficitaire, elle impose donc soit une remise au pot des actionnaires historiques, soit l'entrée de nouveaux partenaires. Dans les deux cas, hormis si chacun double simplement son engagement, cette modification du capital entraine dans le même temps une redistribution des pouvoirs au sein de la SASP Perpignan-St Estève-Méditerranée. Et c'est là que le nœud se noue: comment conserver le pouvoir quand l'on a peu d'argent ou le conquérir quand on en a un peu plus? La position de World Rugby League Limited est claire: la qualité actuelle du board et du management ne permet pas au club d'exprimer tout son potentiel. Celle de la bande à Bernard l'est également: l'identité catalane doit primer sur tout autre impératif. Ainsi proposait-il à l'automne, l'entrée d'un nouvel actionnaire dont les qualifications étaient, je cite: "Treiziste et ancien joueur éminent". Est-ce réellement suffisant pour amener un souffle nouveau dans un club professionnel? En attentant, le club fait du sit and go, il ne gagne pas, n'a pas de sponsor et les banquiers tirent la langue.
Autre exemple, à la fédé ce coup-ci. Après plus de 20 ans de règne bonneresque sur notre direction technique, nous sommes engagés depuis quelques temps maintenant dans celui d'un Ducuing qui est issu de la même école et, les faits le prouvent, ne fait pas preuve de plus grand génie. Les cadres techniques restent bien au chaud dans les régions, notre microcosmos vivote, mais la peur de l'étranger et le désir de conserver le maigre trésor dans la famille nous pousse encore une fois à la consanguinité. Le résultat: des effectifs qui toussotent et un niveau de jeu global qui lui s'écrase. Sais-tu, par exemple, que l'entrée pour un jeune dans une structure de haut niveau n'est pas le résultat d'une détection comme dans tous les sports mais que ce sont ces jeunes qui candidatent et prennent en charge le frais inhérents. Avec une telle politique, combien de Thierry Henri ou de Karim Benzema n'auraient jamais porté de maillot tricolore? Crois-tu vraiment que d'eux même ils seraient allé taper à la porte des centres de pré-formation si aucun recruteur n'était venu taper à celle de leurs parents et surtout, si aucun de ces centres n'avaient pris en charge leurs frais de scolarité?
Il est vrai que faire confiance n'est pas toujours sans risque et demande certaines prédispositions. Mais les treizistes s'en sortiront-ils tous seul? Et bien non! Mais paradoxalement, ils ne s'en sortiront pas en vendant leur âme au diable ou en espérant l'arrivée du messie. Alors comment faire? Se prendre en main en métissant les structures de compétences nouvelles, de femmes, de basketteurs, de pongistes ou d'anciens de chez Uniliver,... peu importe, tant que nous acceptons ne pas posséder certaines compétences et que nous acceptons de mettre les responsabilités dans les mains des gens qui eux, les possèdent.
Grandir n'est pas une tâche aisée, mais elle est plus facile quand le tronc est solide. La consanguinité a la fâcheuse tendance à fragiliser les organismes...
Je sens bien ami lecteur que tu sens venir la métaphore a plein nez. Et bien oui, elle est si évidente: il manque de sang frais dans tout cela! Dans quoi? Dans nos dirigeants fédéraux, dans nos cadres techniques, chez nos amis dragons de catalogne,etc... Alors, je sais, bien de marottes sont venus puis reparties, laissant souvent des stigmates importants. Mais pourtant, et je te le répète, la consanguinité n'est pas bonne pour l'espèce.
Par exemple, si tu suis l'actualité, tu auras relevé qu'une bataille juridique s'engage entre les deux franges capitalistiques historiques des catalans. Cette bataille se fait sur fonds de crise sportivo-commercialo-financière et d'augmentation de capital exigée par les boss britanniques.
Cette augmentation ne pouvant se faire par incorporation des réserves, le club étant structurellement déficitaire, elle impose donc soit une remise au pot des actionnaires historiques, soit l'entrée de nouveaux partenaires. Dans les deux cas, hormis si chacun double simplement son engagement, cette modification du capital entraine dans le même temps une redistribution des pouvoirs au sein de la SASP Perpignan-St Estève-Méditerranée. Et c'est là que le nœud se noue: comment conserver le pouvoir quand l'on a peu d'argent ou le conquérir quand on en a un peu plus? La position de World Rugby League Limited est claire: la qualité actuelle du board et du management ne permet pas au club d'exprimer tout son potentiel. Celle de la bande à Bernard l'est également: l'identité catalane doit primer sur tout autre impératif. Ainsi proposait-il à l'automne, l'entrée d'un nouvel actionnaire dont les qualifications étaient, je cite: "Treiziste et ancien joueur éminent". Est-ce réellement suffisant pour amener un souffle nouveau dans un club professionnel? En attentant, le club fait du sit and go, il ne gagne pas, n'a pas de sponsor et les banquiers tirent la langue.
Autre exemple, à la fédé ce coup-ci. Après plus de 20 ans de règne bonneresque sur notre direction technique, nous sommes engagés depuis quelques temps maintenant dans celui d'un Ducuing qui est issu de la même école et, les faits le prouvent, ne fait pas preuve de plus grand génie. Les cadres techniques restent bien au chaud dans les régions, notre microcosmos vivote, mais la peur de l'étranger et le désir de conserver le maigre trésor dans la famille nous pousse encore une fois à la consanguinité. Le résultat: des effectifs qui toussotent et un niveau de jeu global qui lui s'écrase. Sais-tu, par exemple, que l'entrée pour un jeune dans une structure de haut niveau n'est pas le résultat d'une détection comme dans tous les sports mais que ce sont ces jeunes qui candidatent et prennent en charge le frais inhérents. Avec une telle politique, combien de Thierry Henri ou de Karim Benzema n'auraient jamais porté de maillot tricolore? Crois-tu vraiment que d'eux même ils seraient allé taper à la porte des centres de pré-formation si aucun recruteur n'était venu taper à celle de leurs parents et surtout, si aucun de ces centres n'avaient pris en charge leurs frais de scolarité?
Il est vrai que faire confiance n'est pas toujours sans risque et demande certaines prédispositions. Mais les treizistes s'en sortiront-ils tous seul? Et bien non! Mais paradoxalement, ils ne s'en sortiront pas en vendant leur âme au diable ou en espérant l'arrivée du messie. Alors comment faire? Se prendre en main en métissant les structures de compétences nouvelles, de femmes, de basketteurs, de pongistes ou d'anciens de chez Uniliver,... peu importe, tant que nous acceptons ne pas posséder certaines compétences et que nous acceptons de mettre les responsabilités dans les mains des gens qui eux, les possèdent.
Grandir n'est pas une tâche aisée, mais elle est plus facile quand le tronc est solide. La consanguinité a la fâcheuse tendance à fragiliser les organismes...
mardi 26 février 2008
Les immortels carburent à la MDMA
Pour les plus novices d'entre vous, la MDMA, ou le
3,4-méthylène-dioxy-méthylamphétamine, est le principe actif que l'on retrouve dans les pilules préférés des amateurs de technivals et accessoirement dans celles qui ont récemment garni les poches du meilleur joueur australien des trente dernières années, j'ai nommé Monsieur Joey, alias Andrew Johns.
Souvenez-vous de cet épisode rocambolesque. Carrière à peine terminée pour cause de blessure cervicale Joey se fait chopper à Londres avec quelques "pills" dans la poche. Honte sur lui et haro sur le Rugby à XIII. Pourtant, souviens toi, avant lui, bien d'autres avaient été confondus d'avoir abusé de diverses substances récréatives: l'ami Saylor, notre cher pilier franco-sudafricano-quinziste De Villier. Bernard Lama, Barthez...Extasy, cocaïne, cannabis, la liste est bien longue mais elle ressemble plus au Kit du post-adolescent fêtard qu'à celui d'un représentant de chez Balto.
Ne te méprend pas sur mon propos ami lecteur, ne me crois pas en train de faire l'apologie des substances psychotropes. Mais les sportifs sont des jeunes comme les autres... Mais quel rapport avec le dopage? Je t'avoue que je n'ai jamais essayé de jouer un match sous extas, mais j'en connais quelques-uns qui l'ont fait après avoir fumé un cône plus gros qu'un extrême de Mikko. Et bien le résultat n'était pas fameux...Alors en guise de dopage, tu reviendras.
Ce qui est plus grave, c'est qu'aucun cas de dopage, de vrai dopage, ne viennent perturber la bonne marche de nos championnats! Plutôt bon signe me diras-tu! Les contrôles existent et les joueurs se tiennent à carreau. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et les vaches sont bien gardées. Je n'en suis pourtant pas si sur!
Partout le têtes tombent, chez les danseuses du tour de France, les reines du sprint, les as du plongeoir. Au milieu de cette tempête, les sports collectifs, et le Rugby en particulier (je mets les deux codes dans le même sac), restent étonnamment épargnés. Quand l'on sait l'importance qu'a pris la dimension physique dans ces sports, on peut s'interroger sur la pertinence des contrôles .
C'est comme sur la route, s'il n'y en a pas un qui prend un PV de temps en temps, c'est que le radar est déréglé!
Alors je te pardonne Joey d'avoir été un jeune comme les autres. Je te pardonne même, n'ayant pas pu concourir moi même pour cause de nationalité française, d'avoir été élu le meilleur joueur australien des trois dernières décennies. Rugby League World semble décider à ouvrir à nouveau la liste des immortels. Tu deviendras à coup sur prochainement le 8ème Highlander ARlesque. Les générations futures se souviendront de tes exploits mais pas de cette petite anecdote. Elles se souviendrons peut-être malheureusement qu'à une époque, le dopage, le vrai, n'était resté qu'un problème subalterne et qu'une génération fut sacrifié aux exigences de la compétitions...

Souvenez-vous de cet épisode rocambolesque. Carrière à peine terminée pour cause de blessure cervicale Joey se fait chopper à Londres avec quelques "pills" dans la poche. Honte sur lui et haro sur le Rugby à XIII. Pourtant, souviens toi, avant lui, bien d'autres avaient été confondus d'avoir abusé de diverses substances récréatives: l'ami Saylor, notre cher pilier franco-sudafricano-quinziste De Villier. Bernard Lama, Barthez...Extasy, cocaïne, cannabis, la liste est bien longue mais elle ressemble plus au Kit du post-adolescent fêtard qu'à celui d'un représentant de chez Balto.
Ne te méprend pas sur mon propos ami lecteur, ne me crois pas en train de faire l'apologie des substances psychotropes. Mais les sportifs sont des jeunes comme les autres... Mais quel rapport avec le dopage? Je t'avoue que je n'ai jamais essayé de jouer un match sous extas, mais j'en connais quelques-uns qui l'ont fait après avoir fumé un cône plus gros qu'un extrême de Mikko. Et bien le résultat n'était pas fameux...Alors en guise de dopage, tu reviendras.
Ce qui est plus grave, c'est qu'aucun cas de dopage, de vrai dopage, ne viennent perturber la bonne marche de nos championnats! Plutôt bon signe me diras-tu! Les contrôles existent et les joueurs se tiennent à carreau. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et les vaches sont bien gardées. Je n'en suis pourtant pas si sur!
Partout le têtes tombent, chez les danseuses du tour de France, les reines du sprint, les as du plongeoir. Au milieu de cette tempête, les sports collectifs, et le Rugby en particulier (je mets les deux codes dans le même sac), restent étonnamment épargnés. Quand l'on sait l'importance qu'a pris la dimension physique dans ces sports, on peut s'interroger sur la pertinence des contrôles .
C'est comme sur la route, s'il n'y en a pas un qui prend un PV de temps en temps, c'est que le radar est déréglé!
Alors je te pardonne Joey d'avoir été un jeune comme les autres. Je te pardonne même, n'ayant pas pu concourir moi même pour cause de nationalité française, d'avoir été élu le meilleur joueur australien des trois dernières décennies. Rugby League World semble décider à ouvrir à nouveau la liste des immortels. Tu deviendras à coup sur prochainement le 8ème Highlander ARlesque. Les générations futures se souviendront de tes exploits mais pas de cette petite anecdote. Elles se souviendrons peut-être malheureusement qu'à une époque, le dopage, le vrai, n'était resté qu'un problème subalterne et qu'une génération fut sacrifié aux exigences de la compétitions...
dimanche 24 février 2008
De jeudi à lundi, place à CARLAW PARK
Je m'excuse cher lecteur pour cette petite absence qui t'a, j'en suis sur, laissé sur ta fin. Pour te consoler, un article d'un lecteur du blog qui aurait du être en ligne jeudi, que j'ai reçu vendredi et que tu ne lieras qu'aujourd'hui...
Promis, dès demain , je mets les bouchées doubles...
Place à CARLAW PARK:
"La tâche que j'ai entreprise est immense। Ce jeudi, jour de repos de Damodaran, j'ai décidé de l'aider à remplir son blog...Cet article de Treiziste sur le rugby à XIII , si je veux le mener au firmament, contiendra
Promis, dès demain , je mets les bouchées doubles...
Place à CARLAW PARK:
"La tâche que j'ai entreprise est immense। Ce jeudi, jour de repos de Damodaran, j'ai décidé de l'aider à remplir son blog...Cet article de Treiziste sur le rugby à XIII , si je veux le mener au firmament, contiendra
des multitudes de réflexions tant la richesse de notre patrimoine comporte de sujets qui englobent notre existence. J'écris au hasard de ce qui me vient ,le petit doigt effleurant le conduit de mon oreille gauche, tout en songeant à Charlette Jones, cette femme flic américaine, demandant à un quadripléqique de se lever,afin d'effectuer une fouille au corps!! mais au refus évident d'optempérer,celle-ci de déverser le récalcitrant, comme une benne à ordures, le tout devant l'hilarité générale de ses collègues...... Résultat de cet exploit , 3 mois de mise à pied sans salaire ....Finalement , l'AGIP XIII, devrait aller s'essayer en Amérique, au rugby orthodoxe , ses joueurs seraient vite requalifiés, comme de tendres agneaux !! et comment ne pas proposer, après tout, d'autres le font , un droit de mémoire treiziste aux enfants de France ? La Shoah , l'antisémitisme; semblent des choses trop lourdes , pour nos chérubins, aux dires de spécialistes, alors sûrement , que l'histoire de Vichy, l'anti XIII primaire régnant, seraient des sujets plus légers, pour nos enfants ! et comment ne pas évoquer sans causer de XIII, cher lecteur ,un peu d'économie politique de notre rugby d'élite , notre LER bien aimée....nos dirigeants se sont certainement posés les questions et investis leur champ de réflexions, somme toutes naturelles:
Qu'entend-on réellement par joueur professionnel dans le rugby à XIII ? la notion n'est pas clairement définie d'un strict point de vue juridique. Lorsqu'on parle de joueurs pro dans le milieu du treize, on évoque ceux se consacrant exclusivement à ce sport, sans exercer parallèlement une activité professionnelle, scolaire ou universitaire.
Quel est, sportivement et économiquement, le format idéal pour le championnat ELITE LER?
De par la composition de ses organes de directions où- comme dans les autres ligues pros, la part belle est faite à des clubs, trop souvent en situation de juge et partie- la ligue LER disposera-t-elle vraiment de moyens"politiques", pour mener à bien un plan de développement à long terme ?
Le potentiel commercial de notre rugby est-il comparable à celui du Football? du XV ? ou à celui à priori plus modeste du basket ?
Comment réduire le fossé culturel entre les tenants du professionnalisme et partisans du "Rugby cassoulet" , rugby des villes , rugby des villages??
Enfin, et là est certainement la question centrale de l'esprit. Comment un club de LER devant s'attacher les services d'un effectif minimal de 25 joueurs peut-il raisonnablement faire de tous des professionnels à part entière?
Peut-être , un prochain jeudi , avec la permission de notre rédacteur en chef , nous essaierons tous ensemble d'apporter par une approche en termes d'offre et de demande de "spectacle rugbystique" s'appuyant sur l'analyse de chiffres-clés du rugby à treize français, quelques éléments de réponses à ces interrogations....mais il y a trop de sujets treizistes pour les aborder ce jeudi et je fais confiance à Damo, pour en développer un maximum , et la vie est trop courte। Je ne dois pas faire de choix, mais me laisser entraîner par mon humeur ,tout en tenant compte des décalages horaires, car la dernière minute du XIII en France n'est pas la dernière minute à la Réunion où à Maurice qui sont deux heures en avance sur notre temps!!! et que dire alors de nos amis du XIII en Australie ??? être en avance sur son temps ! voilà une chose intéressante pour notre rugby... chose qui n'est pas aisée , mais c'est un autre sujet !"
CARLAW PARK
mardi 19 février 2008
Ne sois pas jaloux Rodolphe
Mon cher commentateur préféré,
je t'ai senti un peu jaloux hier matin en visionnant la redif du direct de samedi.
Comment çà, un blogger fou s'était entiché du seul sieur Hervé, du troisième larron de la bande,
de celui que l'on n'entend que quand toi même tu le décides? Et toi, le seul vrai journaliste, le pro de l'équipe, le guide de toutes ces âmes tu avais été ignoré. Quelle injustice! Pire, quel affront!
Et bien je suis décidé aujourd'hui à réparer cette cruelle injustice, cet ignoble affront, à te rendre le rang qui n'aurait jamais du cesser d'être le tien, du patron, de l'irremplaçable, de l'inimitable, celui du number one, j'ai nommé Monsieur Rodolphe Pires!
Mais comprends ma position mon cher Rodolphe! Ce n'est pas que rendre hommage à ton immense talent n'était pas une priorité dans ma vie, que je ne reconnaisse pas à sa juste valeur tout le talent que tu déploies jours après jours pour embellir le rugby à XIII. Et bien non, rien de tout cela, c'est, et je ne peux que l'avouer, c'est......que j'avais peur!
J'avais peur. Une peur bleue! La peur de me confronter au spécialiste de la discipline, au roi de la ritournelle, des envolées lyriques, des calembours et autres bons mots de qualité supérieure. Ecoutez-le commenter un Hull KR- Dragons comme s'il s'agissait de la finale de la coupe du monde. Souvenez-vous de sa rubrique dans feu Treiz-mag, un astucieux mélange de Céline et de Frédéric Dard, une rubrique tellement culte qu'à côté d'elle, celle de Philippe Guillard dans l'Equipe mag fait figure de rédaction de CM1. Vous comprendrez ma réticence.
Comment rendre hommage celui qui a contribué autant, si ce n'est plus, que les Dragons Catalans à populariser notre belle discipline dans l'hexagone? Certains ont même ouvert des rubriques sur notre forum national (en attendant d'ouvrir des rayons dans les bibliothèques) de ses plus mémorables faits de gloires. Il se murmure même que quelques mamies en pays tarnais ont transformé leur cave en chapelle à la gloire à l'enfant du pays...
Alors aujourd'hui, aujourd'hui que mon complexe d'infériorité à cessé, que moi aussi je commence à entrevoir le début d'un frémissement de reconnaissance populaire, je me lance. Hommage à toi Rodophe, que tu sois réintroduit au rang qui est le tien!
Mais alors, quel surnom te trouver? Comment qualifier ton travail, cerner ton challenge chevaleresque: tenter de battre à chaque instant le record du monde de mots prononcés en une minute tout en sortant au minimum une connerie aussi innovante que mémorable dans le même laps de temps. La vitesse n'étant pas ton seul atout, il faut lui adjoindre un souffle, un enthousiasme communicatif qui fait se lever les paraplégiques, se redresser la partie la plus intimes des treizistes sous Viagra, qui fait gicler les bières des gobelets et fracasser les fauteuils des salons audois.
Tu es au service des sports de canal + ce que ton maitre est à la police française, au téléspectateur treiziste ce qu'il est à la gente féminine, à Louis ce qu'il est à son Béru:
tu es le San Antonio de la Rugby League!
Et puisque Loulou ne ressemble guère à ce cher Béru, et que finalement il va devenir jaloux celui-là aussi, on s'occupera de son cas dans un prochain épisode!
je t'ai senti un peu jaloux hier matin en visionnant la redif du direct de samedi.
Comment çà, un blogger fou s'était entiché du seul sieur Hervé, du troisième larron de la bande,

Et bien je suis décidé aujourd'hui à réparer cette cruelle injustice, cet ignoble affront, à te rendre le rang qui n'aurait jamais du cesser d'être le tien, du patron, de l'irremplaçable, de l'inimitable, celui du number one, j'ai nommé Monsieur Rodolphe Pires!
Mais comprends ma position mon cher Rodolphe! Ce n'est pas que rendre hommage à ton immense talent n'était pas une priorité dans ma vie, que je ne reconnaisse pas à sa juste valeur tout le talent que tu déploies jours après jours pour embellir le rugby à XIII. Et bien non, rien de tout cela, c'est, et je ne peux que l'avouer, c'est......que j'avais peur!
J'avais peur. Une peur bleue! La peur de me confronter au spécialiste de la discipline, au roi de la ritournelle, des envolées lyriques, des calembours et autres bons mots de qualité supérieure. Ecoutez-le commenter un Hull KR- Dragons comme s'il s'agissait de la finale de la coupe du monde. Souvenez-vous de sa rubrique dans feu Treiz-mag, un astucieux mélange de Céline et de Frédéric Dard, une rubrique tellement culte qu'à côté d'elle, celle de Philippe Guillard dans l'Equipe mag fait figure de rédaction de CM1. Vous comprendrez ma réticence.
Comment rendre hommage celui qui a contribué autant, si ce n'est plus, que les Dragons Catalans à populariser notre belle discipline dans l'hexagone? Certains ont même ouvert des rubriques sur notre forum national (en attendant d'ouvrir des rayons dans les bibliothèques) de ses plus mémorables faits de gloires. Il se murmure même que quelques mamies en pays tarnais ont transformé leur cave en chapelle à la gloire à l'enfant du pays...
Alors aujourd'hui, aujourd'hui que mon complexe d'infériorité à cessé, que moi aussi je commence à entrevoir le début d'un frémissement de reconnaissance populaire, je me lance. Hommage à toi Rodophe, que tu sois réintroduit au rang qui est le tien!
Mais alors, quel surnom te trouver? Comment qualifier ton travail, cerner ton challenge chevaleresque: tenter de battre à chaque instant le record du monde de mots prononcés en une minute tout en sortant au minimum une connerie aussi innovante que mémorable dans le même laps de temps. La vitesse n'étant pas ton seul atout, il faut lui adjoindre un souffle, un enthousiasme communicatif qui fait se lever les paraplégiques, se redresser la partie la plus intimes des treizistes sous Viagra, qui fait gicler les bières des gobelets et fracasser les fauteuils des salons audois.
Tu es au service des sports de canal + ce que ton maitre est à la police française, au téléspectateur treiziste ce qu'il est à la gente féminine, à Louis ce qu'il est à son Béru:
tu es le San Antonio de la Rugby League!
Et puisque Loulou ne ressemble guère à ce cher Béru, et que finalement il va devenir jaloux celui-là aussi, on s'occupera de son cas dans un prochain épisode!
La franchise et la moustache
Nouvelle de dernière minute: une énième clause vient enchérir la liste des critères d'admission à la Super League XIV. Après l'évaluation des infrastructures, des finances, du potentiel commercial, des résultats et du potentiel sportif, un nouvel élément vient perturber les débats: la moustache du président.
Et bien oui, Lewis a tranché. Afin de donner une chance supplémentaire à l'élégance et à d'originalité, la qualité de la moustache présidentielle devient le critère discriminant, celui qui tranchera les débats en cas de photo finish à l'issue du sprint final.
Alors bonne nouvelle pour nos Dupond et Dupont nationaux, car il faut avouer, que ce soit du côté du roi de le viande en gros en Roussillon ou ce celui du sifflet dans la cité rose, la moustache est érigée en art sacré.
Et ce détail pourrait faire la différence dans la dernière ligne droite tant les débats s'annoncent serrés et les épines ardues.
Côté stade, Ne soyons pas langue de bois, pour l'instant, Brutus n'est pas une enceinte formidable, mais il y a pire en Super League. Alors bien sur, un séduisant projet de
modernisation est dans le pipe, mais comme ailleurs, et il est conditionné à l'obtention de la franchise! Wait and see, mais la balle est dans le camps catalan.
Toulouse, sur cet aspect là, pourrait avoir eu un avantage non négligeable si elle se décidait à implanter son squad à Ernest Vallon. Je ne connais pas les détails de l'histoire ni la position des propriétaires, mais pour le coup, ce stade est un modèle du genre et sans commune mesure avec ce que peut offrir les Minimes rénovés ou Bendichou.
Côté finance, l'équation se complique. La Super League, c'est de la Big Money: au moins 3 M£ pour rentrer et 1 à 2 supplémentaire pour commencer à être vraiment compétitif. Alors bien sur Dupond, nous annonce la signature d'un partenaire maillot international et d'un partenaire financier du même acabit. Une bonne nouvelle , mais finaliser tout cela quinze jours après le début de la compétition, après 5 mois d'intersaison où tu n'as que ça à faire, cela ne fait pas très sérieux! Je connais peu d'équipes du Tour de France qui prennent le départ du prologue en se disant qu'ils signeront surement un sponsor d'ici à ce que les Alpes soient au menu. Autant les deux premières années, les erreurs de rodages étaient plus ou moins excusable, autant en cette troisième saison, celle de la maturité, elles sonnent comme un échec cuisant de pénétrer le monde du sport business.
Dans le cité rose, le mystère demeure. Le socle des partenaires est impressionnant, le tissus économique un des plus dynamiques de France, mais tant que les auditeurs de Deloitte n'auront pas épluché les garanties réelles, toutes ces promesses ne continueront à engager que ceux qui les ont entendues. Souvenons-nous qu'il y a quelques mois, le bateau du TO prenait l'eau, et que cap'tain Dupont a du revenir mettre de l'ordre dans la maison. Les partenaires ont mis la main à la poche, mais surtout, il a été obligé de dégraisser. Exit le contingent australien, place aux jeunes. Alors bien sur on prépare l'avenir mais avouons-le, on comble aussi les déficits!
Reste le potentiel joueurs: il y a-t-il assez de joueurs en France pour former la moitié de deux équipes de Super League. Et encore une fois la réponse est ambigue: pas aujourd'hui mais demain oui! Le TO a fait un effort considérable en lançant la procédure de labélisation de son centre de formation. Les dragons ont joué la carte LER, ils regretteront bientôt de ne pas avoir joué celle de l'Academy. Nous le voyons, ce qui manque à nos français, ce sont surtout la vitesse et la capacité d'animation. Sur ces deux points, le championnat Academy est largement au dessus du notre!
Alors les acolytes à moustache auront-ils à user de leur arme fatale d'ici l'été pour faire pencher la balance?...je ne l'espère pas.
Mais tu connais bien ma position, je ne rêve pas d'un second club en Super League, pas en 2009 en tout cas.
Je rêve d'un coup de pouce financier et humain des riches toulousains aux plus ruraux catalans, de la consolidation d'un club avec une vraie identité française. Je rêve que Dupont se remette rapidement de son échec et mette toute son énergie à monter en France un compétition semi-pro digne de ce nom! Je rêve de représenter un dossier en 2011 quand le Dragons (ou Toulouse tant les postions pourraient-être interchangeables) auront joués deux play-off et une finale. Je rêve d'un vrai championnat européen et d'un vrai rapport égalitaire avec les british.
Je rêve d'une association constructive Dupond - Dupont. En attendant, on compte sur leur moustache...
Et bien oui, Lewis a tranché. Afin de donner une chance supplémentaire à l'élégance et à d'originalité, la qualité de la moustache présidentielle devient le critère discriminant, celui qui tranchera les débats en cas de photo finish à l'issue du sprint final.

Et ce détail pourrait faire la différence dans la dernière ligne droite tant les débats s'annoncent serrés et les épines ardues.
Côté stade, Ne soyons pas langue de bois, pour l'instant, Brutus n'est pas une enceinte formidable, mais il y a pire en Super League. Alors bien sur, un séduisant projet de

Toulouse, sur cet aspect là, pourrait avoir eu un avantage non négligeable si elle se décidait à implanter son squad à Ernest Vallon. Je ne connais pas les détails de l'histoire ni la position des propriétaires, mais pour le coup, ce stade est un modèle du genre et sans commune mesure avec ce que peut offrir les Minimes rénovés ou Bendichou.
Côté finance, l'équation se complique. La Super League, c'est de la Big Money: au moins 3 M£ pour rentrer et 1 à 2 supplémentaire pour commencer à être vraiment compétitif. Alors bien sur Dupond, nous annonce la signature d'un partenaire maillot international et d'un partenaire financier du même acabit. Une bonne nouvelle , mais finaliser tout cela quinze jours après le début de la compétition, après 5 mois d'intersaison où tu n'as que ça à faire, cela ne fait pas très sérieux! Je connais peu d'équipes du Tour de France qui prennent le départ du prologue en se disant qu'ils signeront surement un sponsor d'ici à ce que les Alpes soient au menu. Autant les deux premières années, les erreurs de rodages étaient plus ou moins excusable, autant en cette troisième saison, celle de la maturité, elles sonnent comme un échec cuisant de pénétrer le monde du sport business.
Dans le cité rose, le mystère demeure. Le socle des partenaires est impressionnant, le tissus économique un des plus dynamiques de France, mais tant que les auditeurs de Deloitte n'auront pas épluché les garanties réelles, toutes ces promesses ne continueront à engager que ceux qui les ont entendues. Souvenons-nous qu'il y a quelques mois, le bateau du TO prenait l'eau, et que cap'tain Dupont a du revenir mettre de l'ordre dans la maison. Les partenaires ont mis la main à la poche, mais surtout, il a été obligé de dégraisser. Exit le contingent australien, place aux jeunes. Alors bien sur on prépare l'avenir mais avouons-le, on comble aussi les déficits!

Alors les acolytes à moustache auront-ils à user de leur arme fatale d'ici l'été pour faire pencher la balance?...je ne l'espère pas.
Mais tu connais bien ma position, je ne rêve pas d'un second club en Super League, pas en 2009 en tout cas.
Je rêve d'un coup de pouce financier et humain des riches toulousains aux plus ruraux catalans, de la consolidation d'un club avec une vraie identité française. Je rêve que Dupont se remette rapidement de son échec et mette toute son énergie à monter en France un compétition semi-pro digne de ce nom! Je rêve de représenter un dossier en 2011 quand le Dragons (ou Toulouse tant les postions pourraient-être interchangeables) auront joués deux play-off et une finale. Je rêve d'un vrai championnat européen et d'un vrai rapport égalitaire avec les british.
Je rêve d'une association constructive Dupond - Dupont. En attendant, on compte sur leur moustache...
lundi 18 février 2008
Crocodile Dundee et le Vegemite
Le premier australien que j'ai rencontré s'appelait Dundee, Crocodile Dundee. Pas commode le bonhomme, c'est vrai que se farcir un troupeau crocodiles entre deux bastons et trois pintes de Lager, faut la santé quand même! OK, c'était à la télé, mais une rencontre comme ça, çà marque!
Alors pendant quelques années ç'a été ça un australien pour moi, un herzatz de cowboy portant un débardeur en sky et se curant les dents avec un couteau plus gros que ma tronçonneuse. Je te passe aisément les commentaires sur son hygiène douteuse, son alcoolisme notoire (quoi que sur ce point là je n'ai guère changé d'avis), ses drôles de chapeaux et son sens inné de la galanterie...
Et puis vint l'ère de la télévision satellite et de la révolution Internet. Le monde devint un petit village mais surtout (car le reste, on est bien d'accord, on s'en balance) on découvrit la NRL. Les stars de l"époque s'appelaient Laurey Daley, Bradd Fittler, Paul Harragon ou Andrew Ettingshausen. C'est vrai que le choc fut brutal. Ces australiens là portaient des maillots brillants et même pas de couteaux à la ceinture. Et plus que tout, ils semblaient plutôt civilisés. Pourtant, à bien les regarder, vous leur auriez mis le fameux débardeur et rendu leur couteau, pour sur qu'ils l'auraient bouffé votre crocodile!
Mais dans quoi sont taillés ces bonshommes? Dans quel bois exotique? Dans quel roche minérale? Quel est donc le secret inavouable qui rend les gens qui marchent la tête en bas plus gaillards que ceux qui marchent la tête en haut?
Le Vegemite! Le Vé-gé-quoi? Le Vé-gé-mite en français? Tu ne connais pas le Vegemite petit gaulois? Alors c'est normal que tu sois taillé comme une crevette et bon pour rien au Rugby à XIII. Le Vegemite c'est de la dynamite, du concentré de Bushman, la potion des druides du Queensland, c'est....dégueulasse.
Prends un pot de Nutella, rajoutes-y un demi kilo de sel, une louche de goudron et une autre de
graisse de canard: tu viens de réinventer le Vegemite. Quand t'as bouffer çà cher lecteur, et surtout quand il n'est pas ressorti aussitôt par l'endroit par lequel il est entré, plus rien ne peut t'arriver. C'est tellement affreux que tu préfèreras largement aller décimer à main nue une pleine famille de crocodiles, braver les vagues géantes de Bell's beach ou jouer un State of Origin que d'y retourner.
La pub te dis que la potion te rend fort car elle est riche en vitamine B. Mais c'est de la pure propagande. Le Vegemite fait de toi un homme car en manger c'est la punition suprême: pour éviter d'en avaler tu es prêt, je te jure, à te plier aux châtiments les plus horribles.
T'imagine la scène chez les Tallis:
-Gordon, si tu me coupe pas ce tas de bois à mains nues, tu finis ton Vegemite!
-Oh non mum, tout mais pas çà!
Deux heures après, le mère Tallis avait deux stères de bois en 50 bien rangées dans son garage. Tu m'étonnes que le brave ait décimé dix ans durant tout ce que la planète treiziste comptait de vaillants guerriers.
Alors rangez vos pots de créatines, vos barres de prot, vos ampoules plus ou moins douteuses et autres pilules du docteur Puerto...si l'on veut des treizistes à la hauteur de Crocodile Dundee, investissons dans le Vegemite!

Et puis vint l'ère de la télévision satellite et de la révolution Internet. Le monde devint un petit village mais surtout (car le reste, on est bien d'accord, on s'en balance) on découvrit la NRL. Les stars de l"époque s'appelaient Laurey Daley, Bradd Fittler, Paul Harragon ou Andrew Ettingshausen. C'est vrai que le choc fut brutal. Ces australiens là portaient des maillots brillants et même pas de couteaux à la ceinture. Et plus que tout, ils semblaient plutôt civilisés. Pourtant, à bien les regarder, vous leur auriez mis le fameux débardeur et rendu leur couteau, pour sur qu'ils l'auraient bouffé votre crocodile!
Mais dans quoi sont taillés ces bonshommes? Dans quel bois exotique? Dans quel roche minérale? Quel est donc le secret inavouable qui rend les gens qui marchent la tête en bas plus gaillards que ceux qui marchent la tête en haut?
Le Vegemite! Le Vé-gé-quoi? Le Vé-gé-mite en français? Tu ne connais pas le Vegemite petit gaulois? Alors c'est normal que tu sois taillé comme une crevette et bon pour rien au Rugby à XIII. Le Vegemite c'est de la dynamite, du concentré de Bushman, la potion des druides du Queensland, c'est....dégueulasse.
Prends un pot de Nutella, rajoutes-y un demi kilo de sel, une louche de goudron et une autre de

La pub te dis que la potion te rend fort car elle est riche en vitamine B. Mais c'est de la pure propagande. Le Vegemite fait de toi un homme car en manger c'est la punition suprême: pour éviter d'en avaler tu es prêt, je te jure, à te plier aux châtiments les plus horribles.
T'imagine la scène chez les Tallis:
-Gordon, si tu me coupe pas ce tas de bois à mains nues, tu finis ton Vegemite!
-Oh non mum, tout mais pas çà!
Deux heures après, le mère Tallis avait deux stères de bois en 50 bien rangées dans son garage. Tu m'étonnes que le brave ait décimé dix ans durant tout ce que la planète treiziste comptait de vaillants guerriers.
Alors rangez vos pots de créatines, vos barres de prot, vos ampoules plus ou moins douteuses et autres pilules du docteur Puerto...si l'on veut des treizistes à la hauteur de Crocodile Dundee, investissons dans le Vegemite!
dimanche 17 février 2008
La tribune est-elle à moitié vide ou à moitié pleine?
Quelle gueule de bois ce matin! Non seulement les Dragons ont perdu, mais je n'ai même pas vu le match. En lieu et place, une bande d'énergumènes alcoolisés m'a forcer à ingurgiter des heures durant tout un tas de potions plus douteuses les une que les autres. Alors entre tous ces épreuves, tu comprends bien que j'ai quelque peu mal à la tête! Tu n'auras donc pas de compte rendu aujourd'hui mon cher lecteur. Toutefois, si comme moi, tu as manqué la grande messe, séance de rattrapage mardi et mercredi sur sport+ ou compte rendu sur le forum treiziste le plus célèbre de la planète.
Point de compte rendu donc, mais un chiffre: 8350. 8350? Est-ce le prix de la nouvelle Logan ou celui de dernière vitrine du Juste Prix? Et bien non. 8350, c'est l'affluence officielle enregistré au stade Gilbert Brutus pour le compte de cette seconde journée de Super League. Une affluence honorable, dans le tendance de la saison passée. En prenant en compte qu'Hull KR n'est pas le club qui déplace le plus de fans, une affluence qui peut nous laisser sagement penser que le potentiel spectateurs actuel des dragons est de l'ordre de 8 à 9000 âmes.
C'est légèrement en dessous de la moyenne de la compétition, au niveau des affluences moyennes/basses du Top 14, au dessus de la moyenne de la Ligue 2 de foot et plus que ce que n'a jamais réunit en France un match de championnat de sport en salle. C'est surtout un chiffre qui est source d'enthousiasme: le Rugby à XIII possède un potentiel spectateur non négligeable, tout au moins à Perpignan.
Alors nos tribunes sont elles à moitié pleines ou à moitié vides?
Si celles de Brutus sont plutôt pleines, celles du championnat de France sont, elles, plutôt vide. Regardons par exemple quel est le succès de cette 16ème journée de LER. A St Estève, la plutôt sympathique affiche UTC- St Go a cruellement souffert de la concurrence dragonesque. Le Moulin, peu enthousiasmé par la perspective d'une victoire annoncée, ne s'est pas rempli comme il sait si bien le faire. Le derby audois aura lui plutôt réussi à la buvette de l'Aiguille, mais les travées du Stade Ambert sont restés désespérément clairsemées. Une affiche Villeneuve-Albi n'a plus la saveur de l'époque, et comme rien ne se passait à Carpentras, le bilan reste bien pauvre.
Les recettes billetterie ne représentent que 15 à 20% des ressources des clubs professionnels, toutes disciplines confondus. Si cette dimension financière, bien que non négligeable n'est pas cruciale, attirer le public dans les stades et le fidéliser n'en est pas moins un enjeu fondamental. Le public attire les partenaires et les médias, rassure les élus, et ces trois là sont ceux qui financent les 80% restant des budgets.
Et c'est là qu'intervient le marketing, le vrai! Si nos clubs sont des entreprises, alors notre public et nos partenaires sont nos clients. Qui sont-ils? Que cherchent-ils? Que fait-on pour les satisfaire? Pour les accueillir dans des conditions optimales? Combien sont-ils prêts à payer? Pour quel type de spectacle? Comment communique-t-on avec eux? La liste est tellement longue que tu iras plus vite de te référer au Kotler & Dubois.
Certains ont pu s'offusquer que je singe la "révolution marketing" du Feuceuleu. Ce n'était pas tellement Lézigan que je singeais mais plutôt un état général d'absence de compétences, une déconnexion du rugby à XIII avec ce qu'est le sport professionnel en 2008. Vendre des maillots roses, c'est bien du marketing, mais cela n'a rien à voir avec une révolution. Les bénévoles font ce qu'ils peuvent, mais le sport est devenu une industrie et sa gestion un métier.
Le Marketing, c'est l'ensemble des actions mises en œuvre par une organisation pour satisfaire ses clients. Vendre des polos peut être un élément de cette démarche, mais ne constitue pas en soit ce que l'on peut appeler une révolution!
Avec un peu de bonne volonté et l'apport de quelques compétences extérieures, nos tribunes pourraient rapidement cesser d'être à moitié vides. Les dragons, après deux ans de Super League commencent à le comprendre. Alors messieurs des clubs et de la Ligue, ouvrez vos portes aux marketeurs et laissez-les vous aider à inventer le XIII du 3ème millénaire, votre tribunes seront très vite à moitié pleines.

C'est légèrement en dessous de la moyenne de la compétition, au niveau des affluences moyennes/basses du Top 14, au dessus de la moyenne de la Ligue 2 de foot et plus que ce que n'a jamais réunit en France un match de championnat de sport en salle. C'est surtout un chiffre qui est source d'enthousiasme: le Rugby à XIII possède un potentiel spectateur non négligeable, tout au moins à Perpignan.
Alors nos tribunes sont elles à moitié pleines ou à moitié vides?
Si celles de Brutus sont plutôt pleines, celles du championnat de France sont, elles, plutôt vide. Regardons par exemple quel est le succès de cette 16ème journée de LER. A St Estève, la plutôt sympathique affiche UTC- St Go a cruellement souffert de la concurrence dragonesque. Le Moulin, peu enthousiasmé par la perspective d'une victoire annoncée, ne s'est pas rempli comme il sait si bien le faire. Le derby audois aura lui plutôt réussi à la buvette de l'Aiguille, mais les travées du Stade Ambert sont restés désespérément clairsemées. Une affiche Villeneuve-Albi n'a plus la saveur de l'époque, et comme rien ne se passait à Carpentras, le bilan reste bien pauvre.
Les recettes billetterie ne représentent que 15 à 20% des ressources des clubs professionnels, toutes disciplines confondus. Si cette dimension financière, bien que non négligeable n'est pas cruciale, attirer le public dans les stades et le fidéliser n'en est pas moins un enjeu fondamental. Le public attire les partenaires et les médias, rassure les élus, et ces trois là sont ceux qui financent les 80% restant des budgets.
Et c'est là qu'intervient le marketing, le vrai! Si nos clubs sont des entreprises, alors notre public et nos partenaires sont nos clients. Qui sont-ils? Que cherchent-ils? Que fait-on pour les satisfaire? Pour les accueillir dans des conditions optimales? Combien sont-ils prêts à payer? Pour quel type de spectacle? Comment communique-t-on avec eux? La liste est tellement longue que tu iras plus vite de te référer au Kotler & Dubois.
Certains ont pu s'offusquer que je singe la "révolution marketing" du Feuceuleu. Ce n'était pas tellement Lézigan que je singeais mais plutôt un état général d'absence de compétences, une déconnexion du rugby à XIII avec ce qu'est le sport professionnel en 2008. Vendre des maillots roses, c'est bien du marketing, mais cela n'a rien à voir avec une révolution. Les bénévoles font ce qu'ils peuvent, mais le sport est devenu une industrie et sa gestion un métier.
Le Marketing, c'est l'ensemble des actions mises en œuvre par une organisation pour satisfaire ses clients. Vendre des polos peut être un élément de cette démarche, mais ne constitue pas en soit ce que l'on peut appeler une révolution!
Avec un peu de bonne volonté et l'apport de quelques compétences extérieures, nos tribunes pourraient rapidement cesser d'être à moitié vides. Les dragons, après deux ans de Super League commencent à le comprendre. Alors messieurs des clubs et de la Ligue, ouvrez vos portes aux marketeurs et laissez-les vous aider à inventer le XIII du 3ème millénaire, votre tribunes seront très vite à moitié pleines.
samedi 16 février 2008
Adam Mogg et le trésor du castillet
Quelle est donc cette idée qui me trottait dans la tête durant les trente premières minutes du match à Castelford samedi dernier? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond? Le ballon était bien ovale, les lignes bien droites et l'arbitre bien anglais. Le petites anglaises chantaient, Gorrel plaquait à tour de bras, Stacey n'était plus là, OK, mais jusque là rien de choquant!
Et pourtant...dominer autant sans marquer allait à l'encontre de tous les théorèmes treizistes que j'avais appris jusqu'alors. De celui de Bennet à celui de Noble, en passant par celui de Pythagore, aucun ne justifiait telle anomalie. Tous ceux qui ont mis des crampons un jour le savent, quand tu domines, il faut marquer, et si tu ne marques pas, ce sont les autres qui le font. Et les autres le firent...
Mais, à bien y regarder, pour marquer, il te faut bien plus que dominer. Pousser, c'est bien, mais face à un mur, tu finis toujours par te casser le dents. Pour marquer, il faut une étincelle, un déclic, une inspiration, un engagement décisif. Il te faut des créatifs, des matchs makers. Il te faut...des attaquants.
C'est alors que la caméra balaya les tribunes et s'arrêta un instant sur un sorte de sosie de Nicolas Cage. Et l'ampoule s'alluma! (cela m'arrive encore un peu de temps en temps à mon age) Que je compris ce qui clochait, que je perçus dans un éclair de génie aussi foudroyant que l'accélération d'une Acadiane qu'une pièce maitresse manquait sur l'échiquier.
Si Adam Mogg avait pu rejoindre la troupe, le match serait plié de puis un moment! S'il avait revêtu la tenue de gladiateur au lieu de rester tranquillement assis en en pantoufle-survet dans la tribune présidentielle à susurrer des mots doux à son poteau Micky, les tigres auraient moins fait les malins. Avec Mister Mogg sur le terrain, je peux te parier une boite de smarties contre deux pokemons, que le brave félin aurait rapidement pris deux crochets en travers et l'artiste aplati autant de fois au pied des poteaux.
Et c'est là que ça m'échappe! Les observateurs l'avaient déjà remarqué l'année dernière, les catalans ont un paquet d'avant à faire frémir les plus vaillants descendants de l'amiral Nelson. Pourquoi alors le recrutement s'est-il concentré sur un énième gaillard. Tout Dane Carlaw qu'il soit, avions réellement besoin d'un big man supplémentaire? Pourquoi ne pas s'être payé à la place ce qu'il manque cruellement en France, un centre? Alors j'en conviens, nous sommes tous surs qu'il va devenir énorme la bête, qu'il va en secouer du rosbeef. On ne peut pas avoir porté six fois le maillot des Kangourous, douze celui des maroons du Queensland, avoir été une des poutres des Broncos pendant huit ans et et perdre son rugby en quelques petites heures d'avion.
Mais était-ce réellement une priorité? Que reste-t-il derrière à part Wilson quand notre Benjamin Gates est blessé? Wilson est un taiseux, un de ceux dont toute bonne écurie a besoin, un polyvalent qui te tiendra la route de Wigan à Melbourne pourvu que tu n'oublies pas de lui faire la révision des 10000. Mais ensuite...des jeunes français surement pétris de qualité mais qui sont encore pour l'heure dans leur période d'apprentissage.
Potter voulait un skipper, il ne l'a pas eu. Finalement une bonne nouvelle pour notre Thomas national qui va enfin pouvoir exprimer l'entière dimension de son talent! Mais il nous faut un centre! Un vrai! Un qui fait des crochets, des feintes de passes, qui prend des intervalles, qui fait des passes de basketteurs (vous avez vu la passe de Walker la semaine dernière?). Il nous faut un chasseur de ligne, un altruiste, un funambule. Il nous faut un second Adam Mogg!
En attendant le second, c'est bien celui-là qui sera sur la pelouse ce soir. Et contrairement à Benjamin Gates, c'est aux autres qu'il les pose les énigmes! Comment arrêter ce funambule lancé balle en main à l'assaut de la terre promise? Espérons que tu ne me feras pas mentir Adam, que tu vas les secouer les gars de l'East Yorkshire!
Et dans tous les cas, Adam, si tu as un frère, un cousin ou même un ancien voisin qui a des cannes comme les tiennes, je veux bien l'héberger quelques mois. Pour le salaire, tu t'arranges avec Bernard...

Mais, à bien y regarder, pour marquer, il te faut bien plus que dominer. Pousser, c'est bien, mais face à un mur, tu finis toujours par te casser le dents. Pour marquer, il faut une étincelle, un déclic, une inspiration, un engagement décisif. Il te faut des créatifs, des matchs makers. Il te faut...des attaquants.
C'est alors que la caméra balaya les tribunes et s'arrêta un instant sur un sorte de sosie de Nicolas Cage. Et l'ampoule s'alluma! (cela m'arrive encore un peu de temps en temps à mon age) Que je compris ce qui clochait, que je perçus dans un éclair de génie aussi foudroyant que l'accélération d'une Acadiane qu'une pièce maitresse manquait sur l'échiquier.
Si Adam Mogg avait pu rejoindre la troupe, le match serait plié de puis un moment! S'il avait revêtu la tenue de gladiateur au lieu de rester tranquillement assis en en pantoufle-survet dans la tribune présidentielle à susurrer des mots doux à son poteau Micky, les tigres auraient moins fait les malins. Avec Mister Mogg sur le terrain, je peux te parier une boite de smarties contre deux pokemons, que le brave félin aurait rapidement pris deux crochets en travers et l'artiste aplati autant de fois au pied des poteaux.
Et c'est là que ça m'échappe! Les observateurs l'avaient déjà remarqué l'année dernière, les catalans ont un paquet d'avant à faire frémir les plus vaillants descendants de l'amiral Nelson. Pourquoi alors le recrutement s'est-il concentré sur un énième gaillard. Tout Dane Carlaw qu'il soit, avions réellement besoin d'un big man supplémentaire? Pourquoi ne pas s'être payé à la place ce qu'il manque cruellement en France, un centre? Alors j'en conviens, nous sommes tous surs qu'il va devenir énorme la bête, qu'il va en secouer du rosbeef. On ne peut pas avoir porté six fois le maillot des Kangourous, douze celui des maroons du Queensland, avoir été une des poutres des Broncos pendant huit ans et et perdre son rugby en quelques petites heures d'avion.
Mais était-ce réellement une priorité? Que reste-t-il derrière à part Wilson quand notre Benjamin Gates est blessé? Wilson est un taiseux, un de ceux dont toute bonne écurie a besoin, un polyvalent qui te tiendra la route de Wigan à Melbourne pourvu que tu n'oublies pas de lui faire la révision des 10000. Mais ensuite...des jeunes français surement pétris de qualité mais qui sont encore pour l'heure dans leur période d'apprentissage.
Potter voulait un skipper, il ne l'a pas eu. Finalement une bonne nouvelle pour notre Thomas national qui va enfin pouvoir exprimer l'entière dimension de son talent! Mais il nous faut un centre! Un vrai! Un qui fait des crochets, des feintes de passes, qui prend des intervalles, qui fait des passes de basketteurs (vous avez vu la passe de Walker la semaine dernière?). Il nous faut un chasseur de ligne, un altruiste, un funambule. Il nous faut un second Adam Mogg!
En attendant le second, c'est bien celui-là qui sera sur la pelouse ce soir. Et contrairement à Benjamin Gates, c'est aux autres qu'il les pose les énigmes! Comment arrêter ce funambule lancé balle en main à l'assaut de la terre promise? Espérons que tu ne me feras pas mentir Adam, que tu vas les secouer les gars de l'East Yorkshire!
Et dans tous les cas, Adam, si tu as un frère, un cousin ou même un ancien voisin qui a des cannes comme les tiennes, je veux bien l'héberger quelques mois. Pour le salaire, tu t'arranges avec Bernard...
Le jeudi restera mon jour de RTT
Malgré l'échec cuisant de la tentative de la semaine dernière, je ne renonce pas à l'idée de te faire bosser un peu mon cher lecteur. Etant plus un adepte du partage du temps de travail que du travailler plus pour gagner plus, je m'accorderai encore donc cette semaine un sacrosaint jour de repos. Après tout, comme je bosse le weekend, je peux bien un peu chômer un peu la semaine, tu ne crois pas?
Alors je relance un appel à la population et vous propose de profiter de ce vide calendaire pour parler technique. Un peu de sérieux trancherait avec mes conneries habituelles et remettrait un peu de sérieux dans cette maison dont les fondations partent quelques fois, je te l'accorde, un peu en sucette. Alors si un joueur, un technicien, un observateur averti ou tout autre créature désire enrichir notre culture de quelques savantes lumières, ce sera avec plaisir que je l'accueillerai ici.
Si malgré tout, tu préfères parler de macramé ou de l'art de fabriquer des colliers en nouilles Panzani, je suis également preneur. L'essentiel, tu sais, c'est que toi, cher lecteur, tu ais quelque chose à te mettre sous la dent mais surtout que moi, ce jour là, je n'ai rien de plus à faire que d'enfiler des perles.
Je vous attends : damodaranxl@gmail.com

Si malgré tout, tu préfères parler de macramé ou de l'art de fabriquer des colliers en nouilles Panzani, je suis également preneur. L'essentiel, tu sais, c'est que toi, cher lecteur, tu ais quelque chose à te mettre sous la dent mais surtout que moi, ce jour là, je n'ai rien de plus à faire que d'enfiler des perles.
Je vous attends : damodaranxl@gmail.com
vendredi 15 février 2008
Le grand retour
Et oui cher ami, ça y est, c'est reparti! Le grand retour, the Big come-back, l'évènement que tu as attendu pendant tout l'hiver, celui qui t'as fait tant saliver, fantasmer, celui qui a retardé ton départ au ski, pour lequel tu as zappé la Saint Valentin et pour lequel tu vas planter bobonne devant Arthur.
5 mois d'attente. 5 mois de souffrance à scruter la moindre info, le moindre frémissement de la maison sang et or. 5 mois à économiser pour te payer ton précieux sésame. 5 mois à régler ta parabole, à faire ton stock de cannettes, à tricoter ton écharpe rouge et jaune. 5 mois à espérer que le club de ton cœur mettrait enfin son site web à jour. 5
mois de silence de mort, de désert médiatique, 5 mois de frustration et de sueurs froides . Et pourtant mon ami, aujourd'hui, aujourd'hui que tu entends le chant des britanniques débarquer au pied du Castillet, tu es comme moi, tu es prêt à tout pardonner!
C'est vrai que c'est bon! On y est, c'est parti, les Dragons sont de retour à Brutus!
Les Dragons sont de retour? Mais de quoi parles-tu mon cher lecteur? Tu es tombé sur la tête? Crois-tu vraiment que je m'extasie devant si banal évènement? Qu'une rencontre de balle ovale puisse me mettre dans de tels émois? Que cette première affiche, la réception de l'outsider annoncé de l'année, de la bande à super Justin suffise à me gonfler de tant d'enthousiasme?
Crois-tu vraiment que ce sont ces trente quatre fiers gladiateurs avec leur short moulant et leurs corps d'athlètes qui attirent à eux seul 10 000 fans enragés dans l'antre catalane? Que c'est pour eux que partout en France, des frères et des sœurs treizistes s'entassent sur des clic-clac Ikea pour ingurgiter devant leur télé des tonnes de pizzas froides et de bières chaudes?
Mais non mon ami, tu n'y est pas du tout! Je te parle DU retour, de celui qui fait vibrer les fans, chavirer les foules, de celui qui donne même quelques petites orgasmes à la ménagère de moins de cinquante ans. Le retour du maestro, de l'artiste du micro à fil, du Paganelli du Rugby à XIII . Je te le donne en mille, de notre Hervé Guiraud national!
Car c'est bien en voyant sur canal+ l'ancien petit Mozart du foot français en train de se noyer dans sous une cascade de Moet et Chandon que notre petit Hervé a trouvé sa vocation! Non maman, je ne serai pas avocat, je ne serai pas joueur de rugby (çà, j'ai déjà fait), ni même musicien. Quoi alors, médecin, notaire, président de la république? Mais non maman, je vais quand même pas m'emmerder à me taper Carla Bruni! Point de tout cela, ma chère, je serai gratteur de pelouse!
Gratteur de pelouse? C'est vrai que depuis que l'ex-future star de St Etienne a ouvert la voie, c'est devenu un boulot à la mode, gratteur de pelouse. Et c'est quand même plutôt pénard: tu te pointes 5 mn avant le match, tu poses trois questions, si tu veux, t'écoutes même pas la réponse. Tu sors une connerie de temps en temps et tu balances les autres en off dans l'oreillette de Rodolphe. Quand tu te fais un peu chier tu vas te jeter une petite pinte à la buvette, et quand tu reviens, tu joues au jeu préféré de tous les consultants de terrain: tu chopes un joueur qui vient juste de sortir et t'essayes de l'asphyxier définitivement en le forçant à tout prix à parler dans ton joli micro. Si après tout ça il te reste un peu de temps , tu peux tchatcher un peu avec les potes et, avec un peu de chance, aller voir les joueurs tout nus sous la douche à la fin du match (pas vrai Hervé?). Aller Hervé, continue, sans toi les matchs n'ont pas la même saveur!
Le problème avec Hervé c'est que depuis sa révélation, il n'a eu de cesse de vouloir dépasser son idole. Il a décroché tous les posters de Bernard Guasch de sa chambre pour les remplacer par ceux de Paga. Même ceux des Tokyo Hotel n'ont pas survécus, c'est pour te dire! Mais je te rassure Hervé, tu n'as plus rien à envier à ton maitre, plus rien à apprendre de ton idole. Ne dit-on pas d'ailleurs aujourd'hui de lui qu'il est le Hervé Guiraud du Football?
Alors Hervé, sois sympa demain soir, laisse une petite place aux joueurs. Cette équipe de Hull, même sans sa star Chev Walker, a tout pour plaire. Elle joue au ballon et aime bien les voyages. Nos Dragons doivent, eux, confirmer leur sortie victorieuse à Castelford. Les deux rêvent des play-offs, mais il n'y aura guère plus d'une place à prendre à la fin. Puisqu'on ne peut pas te donner celle là, on t'en garde une sur la pelouse d'Old Trafford...
5 mois d'attente. 5 mois de souffrance à scruter la moindre info, le moindre frémissement de la maison sang et or. 5 mois à économiser pour te payer ton précieux sésame. 5 mois à régler ta parabole, à faire ton stock de cannettes, à tricoter ton écharpe rouge et jaune. 5 mois à espérer que le club de ton cœur mettrait enfin son site web à jour. 5

C'est vrai que c'est bon! On y est, c'est parti, les Dragons sont de retour à Brutus!
Les Dragons sont de retour? Mais de quoi parles-tu mon cher lecteur? Tu es tombé sur la tête? Crois-tu vraiment que je m'extasie devant si banal évènement? Qu'une rencontre de balle ovale puisse me mettre dans de tels émois? Que cette première affiche, la réception de l'outsider annoncé de l'année, de la bande à super Justin suffise à me gonfler de tant d'enthousiasme?
Crois-tu vraiment que ce sont ces trente quatre fiers gladiateurs avec leur short moulant et leurs corps d'athlètes qui attirent à eux seul 10 000 fans enragés dans l'antre catalane? Que c'est pour eux que partout en France, des frères et des sœurs treizistes s'entassent sur des clic-clac Ikea pour ingurgiter devant leur télé des tonnes de pizzas froides et de bières chaudes?
Mais non mon ami, tu n'y est pas du tout! Je te parle DU retour, de celui qui fait vibrer les fans, chavirer les foules, de celui qui donne même quelques petites orgasmes à la ménagère de moins de cinquante ans. Le retour du maestro, de l'artiste du micro à fil, du Paganelli du Rugby à XIII . Je te le donne en mille, de notre Hervé Guiraud national!
Car c'est bien en voyant sur canal+ l'ancien petit Mozart du foot français en train de se noyer dans sous une cascade de Moet et Chandon que notre petit Hervé a trouvé sa vocation! Non maman, je ne serai pas avocat, je ne serai pas joueur de rugby (çà, j'ai déjà fait), ni même musicien. Quoi alors, médecin, notaire, président de la république? Mais non maman, je vais quand même pas m'emmerder à me taper Carla Bruni! Point de tout cela, ma chère, je serai gratteur de pelouse!
Gratteur de pelouse? C'est vrai que depuis que l'ex-future star de St Etienne a ouvert la voie, c'est devenu un boulot à la mode, gratteur de pelouse. Et c'est quand même plutôt pénard: tu te pointes 5 mn avant le match, tu poses trois questions, si tu veux, t'écoutes même pas la réponse. Tu sors une connerie de temps en temps et tu balances les autres en off dans l'oreillette de Rodolphe. Quand tu te fais un peu chier tu vas te jeter une petite pinte à la buvette, et quand tu reviens, tu joues au jeu préféré de tous les consultants de terrain: tu chopes un joueur qui vient juste de sortir et t'essayes de l'asphyxier définitivement en le forçant à tout prix à parler dans ton joli micro. Si après tout ça il te reste un peu de temps , tu peux tchatcher un peu avec les potes et, avec un peu de chance, aller voir les joueurs tout nus sous la douche à la fin du match (pas vrai Hervé?). Aller Hervé, continue, sans toi les matchs n'ont pas la même saveur!
Le problème avec Hervé c'est que depuis sa révélation, il n'a eu de cesse de vouloir dépasser son idole. Il a décroché tous les posters de Bernard Guasch de sa chambre pour les remplacer par ceux de Paga. Même ceux des Tokyo Hotel n'ont pas survécus, c'est pour te dire! Mais je te rassure Hervé, tu n'as plus rien à envier à ton maitre, plus rien à apprendre de ton idole. Ne dit-on pas d'ailleurs aujourd'hui de lui qu'il est le Hervé Guiraud du Football?
Alors Hervé, sois sympa demain soir, laisse une petite place aux joueurs. Cette équipe de Hull, même sans sa star Chev Walker, a tout pour plaire. Elle joue au ballon et aime bien les voyages. Nos Dragons doivent, eux, confirmer leur sortie victorieuse à Castelford. Les deux rêvent des play-offs, mais il n'y aura guère plus d'une place à prendre à la fin. Puisqu'on ne peut pas te donner celle là, on t'en garde une sur la pelouse d'Old Trafford...
jeudi 14 février 2008
mercredi 13 février 2008
Day-off
Traditionnellement le jeudi est un day-off pour les joueurs. Pourquoi ne le serait-il pas pour moi? Je te laisse donc cher lecteur tribune libre pour ce jeudi 14 février si tu trouves ce que représente la photo illustrant mon profil.
Pas de censure ni de consignes, place à ton imagination, le premier petit malin sera publié, foi de Damo!
Pas de censure ni de consignes, place à ton imagination, le premier petit malin sera publié, foi de Damo!
Justin is a rolling stone
Mais qui arrêtera Justin? A tout juste 37 ans l'ancien coach de Toulouse et actuel patron d'Hull KR ne cesse de voir sa côte grimper. Pressenti sur les bancs les plus prestigieux de Super League, l'ex Warrior est devenu la coqueluche des entraineurs d'outre-manche, une sorte de José Mourinho du ballon ovale, de Robbie Williams de la Rugby League, de Mick Jagger (avec 30 ans de moins, OK) des vestiaires.
C'est vrai qu'il a tout d'un star du rock celui là. Vous l'avez-vu costard gris et lunettes noires,
cheveux gominés et regard froid, on le croirait prêt à remplacer Daniel Craig dans le prochain James Bond! C'est sur que dans ce domaine là, c'est pas Brian Noble qui ira lui chercher des poux (à moins qu'il n'ambitionne à devenir la doublure officielle de Mr Bean!).
Alors OK, il a la classe, mais bon, ça sert peut être pour être invité sur les plateaux télés et signer plus d'autographes aux petites anglaises en mini-jupes, mais ça sert pas à grand chose face aux Chev Walker, Shaun Briscoe et autre Stanley Gene.
Mais c'est çà le pire, c'est qu'en plus d'avoir la classe, il est bon!
Parachuté à Hull avec pour seul CV d'entraineur son expérience toulousaine, le gonze réalise des miracles depuis son arrivée dans l'autre club de la ville la plus à l'est du Rio Grande. Une Northen Rail Cup en 2005, puis une montée en Super League l'année suivante. Un maintient en 2007 (difficile je vous l'accorde mais avec les moyens du bord) pour sa première dans le grand bain. Et cette année qui démarre sur les chapeaux de roue avec une défaite plus qu' honorable chez le champion Leeds suivie d'une victoire historique à New Craven Park sur l'ogre St Helens.
Avec un recrutement à faire pâlir (les déjà bien pâles me direz-vous!) prestigieux coach des big four, la question mérite d'être posée. A part docteur No, je vous le redemande, qui arrêtera super Justin?
Ceux qui l'on croisé à Toulouse n'auront pas été marqués par ses grandes prestations de joueur. Heureusement pour tous, usé, il a très vite déserté le terrain pour se consacrer à ce qu'il fait de mieux: entrainer. Entrainer? Peut-être plus qu'entrainer: coacher, manager, diriger impulser, innover. Le bonhomme a du charisme et il sait s'en servir. Mais il a aussi des idées et c'est làque ça devient intéressant. Il est de la veine de ces nouveaux entraineurs qui placent le jeu au centre des débats, qui hissent le jeu au rang d'art, qui redonne au sport tout son côté ludique.
Notre nouvelle pop idol de l'East Yorkshire est bien partie pour faire péter le box-office de la Super League! 2008 sera peut-être l'année des KR de Hull, mais les suivantes seront, soyons en sur, les années Morgan.
C'est vrai qu'il a tout d'un star du rock celui là. Vous l'avez-vu costard gris et lunettes noires,

Alors OK, il a la classe, mais bon, ça sert peut être pour être invité sur les plateaux télés et signer plus d'autographes aux petites anglaises en mini-jupes, mais ça sert pas à grand chose face aux Chev Walker, Shaun Briscoe et autre Stanley Gene.
Mais c'est çà le pire, c'est qu'en plus d'avoir la classe, il est bon!
Parachuté à Hull avec pour seul CV d'entraineur son expérience toulousaine, le gonze réalise des miracles depuis son arrivée dans l'autre club de la ville la plus à l'est du Rio Grande. Une Northen Rail Cup en 2005, puis une montée en Super League l'année suivante. Un maintient en 2007 (difficile je vous l'accorde mais avec les moyens du bord) pour sa première dans le grand bain. Et cette année qui démarre sur les chapeaux de roue avec une défaite plus qu' honorable chez le champion Leeds suivie d'une victoire historique à New Craven Park sur l'ogre St Helens.
Avec un recrutement à faire pâlir (les déjà bien pâles me direz-vous!) prestigieux coach des big four, la question mérite d'être posée. A part docteur No, je vous le redemande, qui arrêtera super Justin?
Ceux qui l'on croisé à Toulouse n'auront pas été marqués par ses grandes prestations de joueur. Heureusement pour tous, usé, il a très vite déserté le terrain pour se consacrer à ce qu'il fait de mieux: entrainer. Entrainer? Peut-être plus qu'entrainer: coacher, manager, diriger impulser, innover. Le bonhomme a du charisme et il sait s'en servir. Mais il a aussi des idées et c'est làque ça devient intéressant. Il est de la veine de ces nouveaux entraineurs qui placent le jeu au centre des débats, qui hissent le jeu au rang d'art, qui redonne au sport tout son côté ludique.
Notre nouvelle pop idol de l'East Yorkshire est bien partie pour faire péter le box-office de la Super League! 2008 sera peut-être l'année des KR de Hull, mais les suivantes seront, soyons en sur, les années Morgan.
mardi 12 février 2008
Les aventures de Titi et Grosminet ou la revanche du canari
Entre le retour en image fracassant de notre compétition nationale favorite et l'euphorie promotionnelle en Corbières, je n'ai pas encore eu le temps, mon cher lecteur, de revenir sur cette 15ème journée de notre championnat Elite. Et bien tu ne pourras plus le dire puisque notre tant attendu opus quotidien va être consacré tout entier à cette belle compétition.
Après les orages de la dernière journée, les cadors pouvaient craindre le pire et peut-être t'es-tu demandé comme moi si à nouveau, ce week-end, un parfum d'ouragan soufflerai sur nos belles pelouses. D'ouragan nous n'avons point vu, mais ce qui a du souffler durant la semaine, c'est l'haleine enragée des Wynne, Dumas et autre consorts dans les bronches des leurs chères ouailles. Perdre d'accord, mais chez le promu pour le premier, et à la maison face au dernier pour le second, il ne faut quand même pas exagérer.
Rassure-toi cher ami, les bookmakers peuvent être soulagés, les pronostiqueurs encensés. Cette fois-ci les cardiologues ont pu terminer leur partie de golf dominicale, les papis meuniers rebrancher leur pacemaker et leur femme leur préparer une bonne cassolette. L'âne pianec est revenu mettre de l'ordre dans la maison treiziste, Taylor s'est souvenu qu'il avait des cannes de feu, Murcia qu'il pouvait faire gagner Limoux et Pelo qu'il était un joueur de Super League. Ainsi donc les"petits", n'auront pas réédité leur "Super Sunday". Mais que veux-tu? Il n'y aurait de journées "exceptionnelles" s'il n'y en avait point d'ordinaires....(je te laisse méditer)
Une rencontre avait pourtant une saveur particulière, un petit gout de soufre, pas tant sur le terrain que dans les coulisses, tant ces formations sont plutôt des adeptes de la cool attitude. Souvenez-vous de cet épisode de pré-saison, cette annonce précipitée de la mise en faillite de la prestigieuse ASC, sa mise au pilori par la LER, la montée au créneau du président Rives, son recul face à la poussée audoise, cet imbroglio kafkaïen. Une chute annoncée, un repêchage dans l'urgence et puis les choses qui reprennent leur cours dans l'incompréhension générale. Le résultat de cette joute prénuptiale: quelques points de pénalité pour les canaris, une petit perte de crédibilité pour notre cher Jean-Alain (Dur,dur d'être juge et parti) et quelques exemplaires supplémentaires de l'indep vendus. Mais surtout, résidu ultime de cette guerre d'égaux, une volonté toujours plus tenace pour notre Grosminet national d'enfin croquer définitivement le Titi jaune et noir.
Ce Grosminet là était donc, soyons-en sur, venu au pied de la cité avec de perfides intentions, plus enclin que jamais à déployer ses ruses les plus élaborées pour faire de son repas un petit volatile gabax. Bien sur il l'avait déjà croqué dans les comminges quelques mois auparavant, mais rien ne remplace la saveur d'un gibier épinglé chez lui, dans sa tanière. Nos amis St Gaudinois, en bons chasseurs qu'ils sont, en savent quelque chose, le gibier importé n'a rien avoir avec la saveur d'une brochette sauvage cuite au feu de bois en pleine terre audoise.
Mais tu connais l'histoire, tu as comme moi passé tes dimanches soirs à regarder ça-cartoon, tu sais bien que Grosminet est tenace mais que Titi est trop malin. Que malgré les ruses, malgré son abnégation, ses quelques éclairs de génie (ce petit coup de pâte de Gérin est quand même un modèle du genre!), malgré sa fougue, ses jeunes pousses, sa vieille garde, Grosminet rentre toujours bredouille...
Comme un petit clin d'œil à l'histoire, l'ASC reste troisième, St Go plie à la 6ème place mais ne rompt pas. Avec cinq points de différence et encore cinq matchs à jouer, la joute n'est pas tout à fait finie. Elle se joue maintenant à distance. C'est à un sprint que vont dorénavant se livrer Titi et Grosminet. Alors du chat ou du canari, lequel est le plus rapide? Espérons juste que pour les départager, une des parties (je te laisse deviner laquelle), n'aura pas à se transformer en juge.
Dans le cartoon, c'est la mamie qui sert d'arbitre. Avouez que cela rend quand même les choses plus facile...

Rassure-toi cher ami, les bookmakers peuvent être soulagés, les pronostiqueurs encensés. Cette fois-ci les cardiologues ont pu terminer leur partie de golf dominicale, les papis meuniers rebrancher leur pacemaker et leur femme leur préparer une bonne cassolette. L'âne pianec est revenu mettre de l'ordre dans la maison treiziste, Taylor s'est souvenu qu'il avait des cannes de feu, Murcia qu'il pouvait faire gagner Limoux et Pelo qu'il était un joueur de Super League. Ainsi donc les"petits", n'auront pas réédité leur "Super Sunday". Mais que veux-tu? Il n'y aurait de journées "exceptionnelles" s'il n'y en avait point d'ordinaires....(je te laisse méditer)
Une rencontre avait pourtant une saveur particulière, un petit gout de soufre, pas tant sur le terrain que dans les coulisses, tant ces formations sont plutôt des adeptes de la cool attitude. Souvenez-vous de cet épisode de pré-saison, cette annonce précipitée de la mise en faillite de la prestigieuse ASC, sa mise au pilori par la LER, la montée au créneau du président Rives, son recul face à la poussée audoise, cet imbroglio kafkaïen. Une chute annoncée, un repêchage dans l'urgence et puis les choses qui reprennent leur cours dans l'incompréhension générale. Le résultat de cette joute prénuptiale: quelques points de pénalité pour les canaris, une petit perte de crédibilité pour notre cher Jean-Alain (Dur,dur d'être juge et parti) et quelques exemplaires supplémentaires de l'indep vendus. Mais surtout, résidu ultime de cette guerre d'égaux, une volonté toujours plus tenace pour notre Grosminet national d'enfin croquer définitivement le Titi jaune et noir.
Ce Grosminet là était donc, soyons-en sur, venu au pied de la cité avec de perfides intentions, plus enclin que jamais à déployer ses ruses les plus élaborées pour faire de son repas un petit volatile gabax. Bien sur il l'avait déjà croqué dans les comminges quelques mois auparavant, mais rien ne remplace la saveur d'un gibier épinglé chez lui, dans sa tanière. Nos amis St Gaudinois, en bons chasseurs qu'ils sont, en savent quelque chose, le gibier importé n'a rien avoir avec la saveur d'une brochette sauvage cuite au feu de bois en pleine terre audoise.
Mais tu connais l'histoire, tu as comme moi passé tes dimanches soirs à regarder ça-cartoon, tu sais bien que Grosminet est tenace mais que Titi est trop malin. Que malgré les ruses, malgré son abnégation, ses quelques éclairs de génie (ce petit coup de pâte de Gérin est quand même un modèle du genre!), malgré sa fougue, ses jeunes pousses, sa vieille garde, Grosminet rentre toujours bredouille...
Comme un petit clin d'œil à l'histoire, l'ASC reste troisième, St Go plie à la 6ème place mais ne rompt pas. Avec cinq points de différence et encore cinq matchs à jouer, la joute n'est pas tout à fait finie. Elle se joue maintenant à distance. C'est à un sprint que vont dorénavant se livrer Titi et Grosminet. Alors du chat ou du canari, lequel est le plus rapide? Espérons juste que pour les départager, une des parties (je te laisse deviner laquelle), n'aura pas à se transformer en juge.
Dans le cartoon, c'est la mamie qui sert d'arbitre. Avouez que cela rend quand même les choses plus facile...
Quand la fièvre du marketing envahit les corbières ou la domination des minipouss
Rugby des villes contre Rugby des champs. La guerre ne date pas d'hier. Et à bien y regarder, le Rugby à XIII est le grand perdant de la guerre rugbystique menée ce siècle dernier pour la domination des ces fameuses grandes villes. Ces grandes villes, assises indispensables, cibles de toutes les convoitises, vaches à lait humaines seules à même de supporter financièrement
l'hébergement d'équipes professionnelles de sport collectif.
Car je te le rappelle cher lecteur, et là je fais mon petit prof d'histoire (j'aime bien de temps en temps, j'ai l'impression d'être intelligent), que le Rugby à treize est, dans sa genèse même, dans son ADN profond, le Rugby des Villes. N'est-il pas l'émanation même de la sueur noire des ouvriers des grandes cités industrielles du nord de l'Angleterre? N'est-il pas le sport roi de Sydney la supermétrople australienne? De l'ancienne cité-prison de Brisbane? N'est-il pas le sport des townships d'Auckland ou de Wellington?
Le XIII est le sport des villes, que dis-je, plus que des villes, il est le sport des cités ouvrières, des banlieues, des mauvais quartiers. Il est le sport de ces lieux où seules la force des bras et la vivacité de son esprit font la richesse d'un homme. Il est le sport de ceux qui n'ont pas peur de défier seul balle en main un mur de barbares affamés. Où sont donc aller s'installer les pionniers français en 34? Dans la campagne roussillonaise? A Toulouges, à Pia ou à Limoux? Point de tout cela: Ils sont allé à Paris, à Bordeaux, à Roanne, à Villeurbanne, à Albi, à Bézier. Puis à Marseille, à Toulon, àToulouse...
Que sont ils allé chercher là bas? Pourquoi ne se sont-ils pas contenter d'un petit championnat campagnard bien réchauffé par le soleil du sud-ouest? Je te le donne en mille mais tu l'as déjà deviné. Ils avaient beau être né avant l'invention de la Playstation , ils étaient pas cons ces gens là! Ce qu'il faut-il pour faire du sport pro: Des hommes et du fric!
Des hommes pour jouer, des durs, des marneurs, des dockers, des ouvriers, de ceux qui auraient vendu un bras pour mettre leur famille à l'abri. Et des hommes pour regarder, des gens simples, des travailleurs, des prolos qui n'attendent que le dimanche pour vibrer en sachant qu'eux aussi quelque part ils sont sur le terrain avec leurs frères. Et du fric je te dis. Car il en faut du fric pour faire tourner cette machine. Mais pas du fric d'aristos, pas celui des rentiers et des nantis du régime. Non, du fric de ceux qui entreprennent, de ceux qui avancent, de ceux qui partis de rien ou de pas grand chose ont fait la richesse de ces cités. Du fric des nouveaux riches, des entrepreneurs, des start-up d'avant la télévision, des malins de l'entre deux guerres.
Que reste-t-il de tout cela? Un rugby des champs dominé par deux villages dont la population réunie ne suffit pas à remplir le stade de la méditerranée. Un rugby de campagne, un Rugby de bouseux. On veut bien croire à la "révolution marketing" du feuceuleu, mais si bombarder de logos bas de gamme un maillot rose suffisait à faire une révolution marketing, alors nous serions tous au niveau des meilleurs MBA en sport management.
Le monde a évolué mais il reste le même. La richesse est toujours dans les quartiers. Les joueurs de demain sont toujours dans les cités de la banlieue parisienne, dans les quartiers pourris de Vaux-en-Velain, dans les quartiers nord de Marseille. Ils sont noirs, jaunes, arabes, portugais, blancs, gitans, turcs, ouzbèques. Ils sont toujours aussi vaillants mais surtout ils sont toujours aussi doués et ont toujours aussi faim.
Le public est là aussi, parmi ceux qui se font refuser à la réception d'après match du Stade Français, parmi ceux qui n'ont pas leur place VIP au stade Gerland, parmi ceux qui ne comprennent pas tout aux grandes subtilités du jeu à XV, parmi ceux qui préfèrent un bon gros lot de tampons à de trop long discours.. Et le fric est là aussi, chez les malins de la net-économie, chez les rois de la débrouille, chez ces entrepreneurs du IIIème millénaire qui ont renoncé à devenir Zidane mais seront les Bill Gates de demain. Ceux-là, ils le connaissent le marketing, ils sont allés à l'école, ils ont le regard ouvert sur le monde et la soif de le dominer.
Les banlieues sont des mines d'or pour celui qui saura s'y attaquer. Elles sont le berceau naturel de notre mouvement, elles sont notre Rugby des villes à nous, que dis-je? Elles sont le Rugby de nos villes! La révolution marketing ne se fera jamais dans les champs, mais en attendant, il faut bien l'avouer, c'est dans les champs que l'on court après notre révolution.

Car je te le rappelle cher lecteur, et là je fais mon petit prof d'histoire (j'aime bien de temps en temps, j'ai l'impression d'être intelligent), que le Rugby à treize est, dans sa genèse même, dans son ADN profond, le Rugby des Villes. N'est-il pas l'émanation même de la sueur noire des ouvriers des grandes cités industrielles du nord de l'Angleterre? N'est-il pas le sport roi de Sydney la supermétrople australienne? De l'ancienne cité-prison de Brisbane? N'est-il pas le sport des townships d'Auckland ou de Wellington?
Le XIII est le sport des villes, que dis-je, plus que des villes, il est le sport des cités ouvrières, des banlieues, des mauvais quartiers. Il est le sport de ces lieux où seules la force des bras et la vivacité de son esprit font la richesse d'un homme. Il est le sport de ceux qui n'ont pas peur de défier seul balle en main un mur de barbares affamés. Où sont donc aller s'installer les pionniers français en 34? Dans la campagne roussillonaise? A Toulouges, à Pia ou à Limoux? Point de tout cela: Ils sont allé à Paris, à Bordeaux, à Roanne, à Villeurbanne, à Albi, à Bézier. Puis à Marseille, à Toulon, àToulouse...
Que sont ils allé chercher là bas? Pourquoi ne se sont-ils pas contenter d'un petit championnat campagnard bien réchauffé par le soleil du sud-ouest? Je te le donne en mille mais tu l'as déjà deviné. Ils avaient beau être né avant l'invention de la Playstation , ils étaient pas cons ces gens là! Ce qu'il faut-il pour faire du sport pro: Des hommes et du fric!
Des hommes pour jouer, des durs, des marneurs, des dockers, des ouvriers, de ceux qui auraient vendu un bras pour mettre leur famille à l'abri. Et des hommes pour regarder, des gens simples, des travailleurs, des prolos qui n'attendent que le dimanche pour vibrer en sachant qu'eux aussi quelque part ils sont sur le terrain avec leurs frères. Et du fric je te dis. Car il en faut du fric pour faire tourner cette machine. Mais pas du fric d'aristos, pas celui des rentiers et des nantis du régime. Non, du fric de ceux qui entreprennent, de ceux qui avancent, de ceux qui partis de rien ou de pas grand chose ont fait la richesse de ces cités. Du fric des nouveaux riches, des entrepreneurs, des start-up d'avant la télévision, des malins de l'entre deux guerres.
Que reste-t-il de tout cela? Un rugby des champs dominé par deux villages dont la population réunie ne suffit pas à remplir le stade de la méditerranée. Un rugby de campagne, un Rugby de bouseux. On veut bien croire à la "révolution marketing" du feuceuleu, mais si bombarder de logos bas de gamme un maillot rose suffisait à faire une révolution marketing, alors nous serions tous au niveau des meilleurs MBA en sport management.
Le monde a évolué mais il reste le même. La richesse est toujours dans les quartiers. Les joueurs de demain sont toujours dans les cités de la banlieue parisienne, dans les quartiers pourris de Vaux-en-Velain, dans les quartiers nord de Marseille. Ils sont noirs, jaunes, arabes, portugais, blancs, gitans, turcs, ouzbèques. Ils sont toujours aussi vaillants mais surtout ils sont toujours aussi doués et ont toujours aussi faim.
Le public est là aussi, parmi ceux qui se font refuser à la réception d'après match du Stade Français, parmi ceux qui n'ont pas leur place VIP au stade Gerland, parmi ceux qui ne comprennent pas tout aux grandes subtilités du jeu à XV, parmi ceux qui préfèrent un bon gros lot de tampons à de trop long discours.. Et le fric est là aussi, chez les malins de la net-économie, chez les rois de la débrouille, chez ces entrepreneurs du IIIème millénaire qui ont renoncé à devenir Zidane mais seront les Bill Gates de demain. Ceux-là, ils le connaissent le marketing, ils sont allés à l'école, ils ont le regard ouvert sur le monde et la soif de le dominer.
Les banlieues sont des mines d'or pour celui qui saura s'y attaquer. Elles sont le berceau naturel de notre mouvement, elles sont notre Rugby des villes à nous, que dis-je? Elles sont le Rugby de nos villes! La révolution marketing ne se fera jamais dans les champs, mais en attendant, il faut bien l'avouer, c'est dans les champs que l'on court après notre révolution.
lundi 11 février 2008
Et si je devenais Saint Nicolien?
Alors là je suis bluffé. Que dis-je bluffé? Subjugué, exalté, pétrifié, conquis, séduit, enivré, choqué, mortifié, tétanisé, béatifié, je suis.... fini! Je suis comme un gamin un matin de noël, comme ma femme face à Brad Pitt, comme un treiziste payé à l'heure: je ne peux pas y croire! Je suis sans force et tout à vous, mes chers amis. Je baisse les armes et tel Vercingétorix à Alésia je m'en remets à la volonté du plus fort, je suis vaincu!
Ils l'ont fait. Ils l'ont fait mais en plus ils l'ont bien fait, et en temps et en heure et avec la forme et avec tout ce qu'ils avaient promis. Que vais-je devenir mon bon lecteur si même la fédé se met à tenir ses promesses! Je n'ai plus qu'à mettre la clef (USB, ah! ah!) sous la porte, plus qu'à bruler mon fidèle PC et à trouver un autre défouloir à mes acides névroses...ou à devenir... St Nicolien.
Car inclinons nous cette fois (une fois n'est pas coutume même si nous aimerions qu'elle le soit), prosternons-nous devant tant de grâce, baisons la main de notre saint patron, le web magazine sur la LER est en ligne, nous sommes lundi 10 février et c'est même la bonne année. Ils ont dit ce qu'ils feraient et ils ont fait ce qu'ils ont dit: Dieu existe!
Nombreux sont ceux qui se sont convertis devant moins grand miracle. Alors je reste là, abruti devant mon écran, dubitatif devant cet appel mystique, cette Bernadette Soubiran virtuelle. Mais de là à me convertir...il en faudra quand même encore pas mal. Alors saluons juste cette première belle initiative, parlons-en et admirons là.
En attendant, je ne reste qu'un pauvre athée, mais qui sait, si les miracles se reproduisent je deviendrai peut-être un jour un vrai Saint Nicolien!
A voir sur: http://ffr13.olm.fr/

Car inclinons nous cette fois (une fois n'est pas coutume même si nous aimerions qu'elle le soit), prosternons-nous devant tant de grâce, baisons la main de notre saint patron, le web magazine sur la LER est en ligne, nous sommes lundi 10 février et c'est même la bonne année. Ils ont dit ce qu'ils feraient et ils ont fait ce qu'ils ont dit: Dieu existe!
Nombreux sont ceux qui se sont convertis devant moins grand miracle. Alors je reste là, abruti devant mon écran, dubitatif devant cet appel mystique, cette Bernadette Soubiran virtuelle. Mais de là à me convertir...il en faudra quand même encore pas mal. Alors saluons juste cette première belle initiative, parlons-en et admirons là.
En attendant, je ne reste qu'un pauvre athée, mais qui sait, si les miracles se reproduisent je deviendrai peut-être un jour un vrai Saint Nicolien!
A voir sur: http://ffr13.olm.fr/
For english spoken readers
I've seen that many british and australian fans have readen my blog for the last two days thanks to th1teen publishing the link in Totalrl.
The aim of this blog is to have an alternative view on Rugby League. So, the tune is ironic, humoristic or sarcastic. If some of you wants to post here, I would enjoy to publish your point of view on french league and/or on rugby league in general.
Don't dither to submit your articles in english or french via damodaranxl@gmail.com
Let's joke!
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Let's joke!
dimanche 10 février 2008
L'art du suppositoire ou le XIII et la télévision
L'art du suppositoire n'est pas un art aisé. Ami lecteur, toi qui a eu des enfants ou qui l'a surement été un jour, tu ne me contrediras pas. Difficile, malgré toute sa bonne volonté, de
fourrer un projectile tout vaseliné qu'il soit dans l'orifice le plus intime de quelque anatomie.
Il existe pourtant une école plutôt efficace, dont les résultats sont si spectaculaires qu'en en suivant sa méthode, tu pourras à coup sur sans tarder enfouir à l'endroit que tu sais et chez qui tu voudras tout un tas d'objets divers et variés dont la taille défit l'entendement.
Premier principe, mais peut-être le plus important, la diversion. Fait miroiter à ton être cher une belle sucette en guimauve ou un le superbe cadeau de ses rêves (par exemple, une offre de France 3, celle de chaines de la TNT ou de tout autre prédateur du PAF).
Deuxième principe: l'attente. Ne te précipite pas aussi tôt pour tenter d'accomplir ton exploit. Le temps en ce moment là joue en ta faveur. Laisse ta proie se détendre, il va oublier ton objectif, se laisser griser, s'allonger doucement et peut-être avec un peu de chance, baisser tout seul son slip petit bateau.
Troisième principe: l'estocade. Quand tu sens qu'il est prêt, qu'il ne peut plus attendre. Quand la fièvre de voir son équipe favorite entamer sa troisième année de Super League est trop forte, que la peur de ne pas suivre les exploits de son équipe nationale lors de la prochaine coupe du monde ont transformé son refus vindicatif initial en une envie irrésistible de voir quoi que ce soit, y compris une ogive anale, venir soulager son mal inextricable: vas-y. L'effet de surprise est alors ta seule arme, enfonce, et bien profond. Pas besoin de te répandre en explications, le mal est fait, l'objet est dans sa cible, et il ne ressortira pas.
L'art du suppositoire est un art difficile, mais les membres de la secte de St Nicolas en sont des experts, je te le redis cher lecteur, ce sont des spécialistes. La XIII en France n'intéresse personne, en tout cas ni les chaines de télévision ni les médias nationaux...c'est la dure réalité. Mais comment l'avouer, comment avouer que malgré cet amas de compétence, ce travail acharné, cette volonté sans faille, personne ne veuille mettre un peny dans notre discipline. Rien de plus simple cher ami, pas besoin d'avouer quand tu es un spécialiste de l'art du suppositoire...

Il existe pourtant une école plutôt efficace, dont les résultats sont si spectaculaires qu'en en suivant sa méthode, tu pourras à coup sur sans tarder enfouir à l'endroit que tu sais et chez qui tu voudras tout un tas d'objets divers et variés dont la taille défit l'entendement.
Premier principe, mais peut-être le plus important, la diversion. Fait miroiter à ton être cher une belle sucette en guimauve ou un le superbe cadeau de ses rêves (par exemple, une offre de France 3, celle de chaines de la TNT ou de tout autre prédateur du PAF).
Deuxième principe: l'attente. Ne te précipite pas aussi tôt pour tenter d'accomplir ton exploit. Le temps en ce moment là joue en ta faveur. Laisse ta proie se détendre, il va oublier ton objectif, se laisser griser, s'allonger doucement et peut-être avec un peu de chance, baisser tout seul son slip petit bateau.
Troisième principe: l'estocade. Quand tu sens qu'il est prêt, qu'il ne peut plus attendre. Quand la fièvre de voir son équipe favorite entamer sa troisième année de Super League est trop forte, que la peur de ne pas suivre les exploits de son équipe nationale lors de la prochaine coupe du monde ont transformé son refus vindicatif initial en une envie irrésistible de voir quoi que ce soit, y compris une ogive anale, venir soulager son mal inextricable: vas-y. L'effet de surprise est alors ta seule arme, enfonce, et bien profond. Pas besoin de te répandre en explications, le mal est fait, l'objet est dans sa cible, et il ne ressortira pas.
L'art du suppositoire est un art difficile, mais les membres de la secte de St Nicolas en sont des experts, je te le redis cher lecteur, ce sont des spécialistes. La XIII en France n'intéresse personne, en tout cas ni les chaines de télévision ni les médias nationaux...c'est la dure réalité. Mais comment l'avouer, comment avouer que malgré cet amas de compétence, ce travail acharné, cette volonté sans faille, personne ne veuille mettre un peny dans notre discipline. Rien de plus simple cher ami, pas besoin d'avouer quand tu es un spécialiste de l'art du suppositoire...
Le bon, la brute et le truand
Je vous avez prévenu, aller déterrer les tigres de leur Jungle ne relèverait pas de la sinécure. Et bien ils l'ont fait, ils ont rompu l'immunité promise aux promus, ils sont aller traquer le fauve dans sa tanière et reviennent en Roussillon avec le scalp orange et noir sur le pic de leur baillonette.
Bien sur la copie n'est pas parfaite. L'incapacité à concrétiser une domination outrageuse a fait craindre le pire. L'absence de solutions derrière, la pâle copie de Mc Guire, son manque d'imagination et d'engagement, la fébrilité de certains, les fautes et l'opportunisme anglais ont fait craindre le pire. Mais il faut l'avouer, que c'est bon quand on gagne!
J'avais prédit une guerre de tranchée, mais de guerre de tranchée il n'yaura pas eu. Le jungle ne s'est pas transformé en Verdun mais en un OK Corral gérant et aucun des deux camps n'a attendu que la pièce retombe au sol pour dégainer.
Dans le rôle du Bon, un Clint Greenshield fidèle à lui même. Que voulez-vous mes amis, n'y voyez rien de sexuel, mais celui là je l'aime! D'abord généreux en diable, puis droit comme un i pour capter un obus adverse sous le feu d'une horde de guerriers oranges. Décisif en défense, généreux dans la ligne. Et puis ces petits pas de danse, cette course extérieur qui embarque la moitié de la ville du Yorkshire, cette passe magique dans le dos qui permet à son camp de s'offrir l'essai de la victoire.
Dans celui de la Brute, un David Ferriol remonté comme une pendule. Point besoin de colt pour celui là. C'est armé de sa seule paire d'avant bras, des avant bras taillés dans le chêne des Pyrénées qu'il rentre dans la bataille. Découpant, tronçonnant, souvent efficace, parfois à la limite, mais le Rugby reste un jeu de guerrier. Il faudra de la puissance pour compenser un manque évident de vivacité. Pour cela faites confiance à David; et, si vous croisez sa course sur un terrain, préférez, je vous l'assure, vous écraser contre un mur de béton.
Dans celui du truand, et je le dis tellement affectueusement que j'espère qu'il ne m'en voudra pas, un Thomas Bosc d'une lucidité exemplaire. Une prestation en 3 actes, 3 actions de grande classe qui marquent d'un sceau indélébile cette victoire, 3 actions dignes d'un Al Capone du Rugby, d'un Spaggiari de la Super League. Acte I: un coup de pied millimétré dans l'en-but qui permet à Kojack-Crocker de recoller au score. Acte II: un éclair de lucidité, un appui sur son bras droit afin de mieux dégainer du bras gauche dans l'en-but britannique. Acte III: un drop de funambule qui scelle définitivement une victoire méritée tellement la domination aura été grande.
Je vous avez promis un remake du grand succès de Stallone, nous aurons eu celui d'un vieux bon western. Un Western à l'ancienne porté par une bonne bande d'acteurs de talents. Et, même si la réalisation a manqué un peu de justesse, qu'ils ont été beaux notre Bon, notre Brute et notre Truand.
Bien sur la copie n'est pas parfaite. L'incapacité à concrétiser une domination outrageuse a fait craindre le pire. L'absence de solutions derrière, la pâle copie de Mc Guire, son manque d'imagination et d'engagement, la fébrilité de certains, les fautes et l'opportunisme anglais ont fait craindre le pire. Mais il faut l'avouer, que c'est bon quand on gagne!

Dans le rôle du Bon, un Clint Greenshield fidèle à lui même. Que voulez-vous mes amis, n'y voyez rien de sexuel, mais celui là je l'aime! D'abord généreux en diable, puis droit comme un i pour capter un obus adverse sous le feu d'une horde de guerriers oranges. Décisif en défense, généreux dans la ligne. Et puis ces petits pas de danse, cette course extérieur qui embarque la moitié de la ville du Yorkshire, cette passe magique dans le dos qui permet à son camp de s'offrir l'essai de la victoire.
Dans celui de la Brute, un David Ferriol remonté comme une pendule. Point besoin de colt pour celui là. C'est armé de sa seule paire d'avant bras, des avant bras taillés dans le chêne des Pyrénées qu'il rentre dans la bataille. Découpant, tronçonnant, souvent efficace, parfois à la limite, mais le Rugby reste un jeu de guerrier. Il faudra de la puissance pour compenser un manque évident de vivacité. Pour cela faites confiance à David; et, si vous croisez sa course sur un terrain, préférez, je vous l'assure, vous écraser contre un mur de béton.
Dans celui du truand, et je le dis tellement affectueusement que j'espère qu'il ne m'en voudra pas, un Thomas Bosc d'une lucidité exemplaire. Une prestation en 3 actes, 3 actions de grande classe qui marquent d'un sceau indélébile cette victoire, 3 actions dignes d'un Al Capone du Rugby, d'un Spaggiari de la Super League. Acte I: un coup de pied millimétré dans l'en-but qui permet à Kojack-Crocker de recoller au score. Acte II: un éclair de lucidité, un appui sur son bras droit afin de mieux dégainer du bras gauche dans l'en-but britannique. Acte III: un drop de funambule qui scelle définitivement une victoire méritée tellement la domination aura été grande.
Je vous avez promis un remake du grand succès de Stallone, nous aurons eu celui d'un vieux bon western. Un Western à l'ancienne porté par une bonne bande d'acteurs de talents. Et, même si la réalisation a manqué un peu de justesse, qu'ils ont été beaux notre Bon, notre Brute et notre Truand.
samedi 9 février 2008
"Et c'est parti!

Everybody, Everybody" dirait notre amie Nadia. Et pourtant ce ne sera pas elle, mais une autre naïade, Mutya Buena, jeune pousse de la scène britannique qui donnera ce soir le coup d'envoi du premier match des dragons en cette année 2008. Un peu de douceur pour enrober ce qui pourrait sera déjà un big test pour nos dragons nationaux (oups!...catalans pardon...j'avais oublié)
Gagner ce soir au Jungle relèvera d'un exploit à la John Rambo! Le Jungle, sa faune sauvage et passionnée, son jeu rugueux, ses odeurs de houblons, ses bancs inconfortables. Son rugby à l'ancienne, du vrai, du 100% made in Yorkshire. Du XIII de mineur, du jeu de big men, de celui qui vous enfouit la tête dans la terre noire des anciennes colleries, de celui qui vous pilonne une heure vingt sans sourciller, les pieds tanqués dans l'herbe grasse, le coude en avant, le regard froid...beuh j'en ai froid dans le dos.
Alors petit dragon, prépare ton M16, tes grenades, sors ton tank et prévois l'hélico car ce soir il faudra bien prouver que tu as du coeur. Aller jouer les promus chez eux n'est pas un baptême idéal, alors aller jouer dans cette petite citée sinistrée dont le seul fait de gloire reste d'héberger le siège historique de Burberry (mais si,vous savez, les écharpes à carreaux) et ...d'être enfin remonté en Super League ça se rapproche plus de l'extrême onction.
Les tigres et les gros carreaux, c'est les deux dernières fierté qui restent à ces fiers galériens de l'ère industrielle. C'est vous dire la pression qui règne sur ces fiers félins, qui, portés par tout un peuple, ne se résigneront pas à l'affront d'une défaite le jour du grand retour, et face à des froggies de surcroit! Mais petit dragon, c'est dans les grandes batailles que l'on reconnait les grands hommes.
Alors oublie tout. Oublie que ton club n'a toujours pas de sponsor, que tu es payé au lance pierre, que les français devront attendre 23h pour pouvoir te soutenir en différé. Oublie que personne n'a parlé de toi pendant l'intersaison. Oublie que les fans auraient aimé avoir de tes nouvelles. Oublie les lacunes managériales de ton board, oublie la franchise, les paillettes. Oublie la moustache de Bernard, oublie ton agent et son bon sens légendaire.
Souviens toi par contre que tu es un mineur, un héritier de ces durs au mal, que dans le sang de chaque treiziste coule un peu de charbon du Yorkshire. Souviens toi que tu es un joueur de Rugby, qu'un match se gagne sur le terrain et que celui qui gagne et bien souvent celui qui ne baisse pas les yeux!
Gagner ce soir au Jungle relèvera d'un exploit à la John Rambo! Le Jungle, sa faune sauvage et passionnée, son jeu rugueux, ses odeurs de houblons, ses bancs inconfortables. Son rugby à l'ancienne, du vrai, du 100% made in Yorkshire. Du XIII de mineur, du jeu de big men, de celui qui vous enfouit la tête dans la terre noire des anciennes colleries, de celui qui vous pilonne une heure vingt sans sourciller, les pieds tanqués dans l'herbe grasse, le coude en avant, le regard froid...beuh j'en ai froid dans le dos.
Alors petit dragon, prépare ton M16, tes grenades, sors ton tank et prévois l'hélico car ce soir il faudra bien prouver que tu as du coeur. Aller jouer les promus chez eux n'est pas un baptême idéal, alors aller jouer dans cette petite citée sinistrée dont le seul fait de gloire reste d'héberger le siège historique de Burberry (mais si,vous savez, les écharpes à carreaux) et ...d'être enfin remonté en Super League ça se rapproche plus de l'extrême onction.
Les tigres et les gros carreaux, c'est les deux dernières fierté qui restent à ces fiers galériens de l'ère industrielle. C'est vous dire la pression qui règne sur ces fiers félins, qui, portés par tout un peuple, ne se résigneront pas à l'affront d'une défaite le jour du grand retour, et face à des froggies de surcroit! Mais petit dragon, c'est dans les grandes batailles que l'on reconnait les grands hommes.
Alors oublie tout. Oublie que ton club n'a toujours pas de sponsor, que tu es payé au lance pierre, que les français devront attendre 23h pour pouvoir te soutenir en différé. Oublie que personne n'a parlé de toi pendant l'intersaison. Oublie que les fans auraient aimé avoir de tes nouvelles. Oublie les lacunes managériales de ton board, oublie la franchise, les paillettes. Oublie la moustache de Bernard, oublie ton agent et son bon sens légendaire.
Souviens toi par contre que tu es un mineur, un héritier de ces durs au mal, que dans le sang de chaque treiziste coule un peu de charbon du Yorkshire. Souviens toi que tu es un joueur de Rugby, qu'un match se gagne sur le terrain et que celui qui gagne et bien souvent celui qui ne baisse pas les yeux!
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