mardi 26 février 2008

Les immortels carburent à la MDMA

Pour les plus novices d'entre vous, la MDMA, ou le 3,4-méthylène-dioxy-méthylamphétamine, est le principe actif que l'on retrouve dans les pilules préférés des amateurs de technivals et accessoirement dans celles qui ont récemment garni les poches du meilleur joueur australien des trente dernières années, j'ai nommé Monsieur Joey, alias Andrew Johns.

Souvenez-vous de cet épisode rocambolesque. Carrière à peine terminée pour cause de blessure cervicale Joey se fait chopper à Londres avec quelques "pills" dans la poche. Honte sur lui et haro sur le Rugby à XIII. Pourtant, souviens toi, avant lui, bien d'autres avaient été confondus d'avoir abusé de diverses substances récréatives: l'ami Saylor, notre cher pilier franco-sudafricano-quinziste De Villier. Bernard Lama, Barthez...Extasy, cocaïne, cannabis, la liste est bien longue mais elle ressemble plus au Kit du post-adolescent fêtard qu'à celui d'un représentant de chez Balto.

Ne te méprend pas sur mon propos ami lecteur, ne me crois pas en train de faire l'apologie des substances psychotropes. Mais les sportifs sont des jeunes comme les autres... Mais quel rapport avec le dopage? Je t'avoue que je n'ai jamais essayé de jouer un match sous extas, mais j'en connais quelques-uns qui l'ont fait après avoir fumé un cône plus gros qu'un extrême de Mikko. Et bien le résultat n'était pas fameux...Alors en guise de dopage, tu reviendras.

Ce qui est plus grave, c'est qu'aucun cas de dopage, de vrai dopage, ne viennent perturber la bonne marche de nos championnats! Plutôt bon signe me diras-tu! Les contrôles existent et les joueurs se tiennent à carreau. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et les vaches sont bien gardées. Je n'en suis pourtant pas si sur!

Partout le têtes tombent, chez les danseuses du tour de France, les reines du sprint, les as du plongeoir. Au milieu de cette tempête, les sports collectifs, et le Rugby en particulier (je mets les deux codes dans le même sac), restent étonnamment épargnés. Quand l'on sait l'importance qu'a pris la dimension physique dans ces sports, on peut s'interroger sur la pertinence des contrôles .
C'est comme sur la route, s'il n'y en a pas un qui prend un PV de temps en temps, c'est que le radar est déréglé!

Alors je te pardonne Joey d'avoir été un jeune comme les autres. Je te pardonne même, n'ayant pas pu concourir moi même pour cause de nationalité française, d'avoir été élu le meilleur joueur australien des trois dernières décennies. Rugby League World semble décider à ouvrir à nouveau la liste des immortels. Tu deviendras à coup sur prochainement le 8ème Highlander ARlesque. Les générations futures se souviendront de tes exploits mais pas de cette petite anecdote. Elles se souviendrons peut-être malheureusement qu'à une époque, le dopage, le vrai, n'était resté qu'un problème subalterne et qu'une génération fut sacrifié aux exigences de la compétitions...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Après le n'importe quoi de l'ère Carlaw Park qui nous a TOUT mélangé avec une maladresse dont il a seul la formule, j'ai trouver intéressant et pertinent ton chapitre sur l'angélisme rugbystique actuel en matière de dopage.
Alors, existe t'il un indice de corrélation sournoise entre le niveau de performance des contrôles et la notoriété des disciplines aux pratiquants contrôlés?
En effet, qui mettrait, dans des tests anti-doping "treizistes", autant de moyens que dans ceux destinés au football ou à l'athlétisme? Une niche est créée.
Allons même plus loin, la qualité des contrôles anti-doping ne dépend t'elle pas du niveau de retombée médiatique que provoquerai un éventuel scandale au sein de la discipline sportive en question?
Vaste question...

À part ça, c'est "Pills" et pas "Peals"! :)