dimanche 14 décembre 2008

Le magic flop

Ainsi s'achève le premier magic-flop de l'histoire du rugby à XIII français. Car ce week-end d'extra-games, calqué sur le modèle du "Millenium magic" britannique, aura bien été un flop. Au sens propre d'abord, la pluie étant venu gâcher la fête à Avignon, au sens figuré surtout tant l'engouement autour de l'évènement aura été minime.
Personne ne peut cette fois contredire ceux (dont je fais partie) qui soutiennent que le Rugby à XIII ne met pas toutes les chances de son côté: des décisions tardives, sauvetage alambiqué du week-end, peu ou pas de communication, politique tarifaire discutable,...la liste des aberrations serait longue à détailler.

Pourtant, seront encore nombreux ce soir ceux qui expliqueront que le mieux a été fait eu égard des moyens dont nous disposons, nombreux seront ceux qui nous ressortirons l'éternel poncif selon lequel la critique est aisée mais l'art est difficile (tu auras compris que j'adore les poncifs...). Et bien puisque j'en ai un peu marre de la facilité (pas de la critique, origines gauloises obligent), tentons d'exercer notre art!

La fin de la saison régulière est prévue le 22 mars. Prévoyons une date le week-end suivant et lançons dès aujourd'hui le premier magic weed-end du Rugby à XIII français!
Pour le lieu j'ai une petite préférence (discutable) pour Montpellier et son magnifique stade du Manoir. L'enceinte est moderne et fonctionnelle, de taille raisonnable. La ville est centrale, accessible, animée. La plage n'est pas loin.
Pour la formule, attendons le dernier moment et faisons s'affronter les clubs en lutte directe, spectacle garanti!
Reste le gros morceau, celui qui effraye les dirigeants, qui laisse pantois nos analystes: le public! Je t'avoue cher ami lecteur que je n'ai pas la solution! Pas la solution, mais quelques idées qui, mises bout à bout, enrichies par tes remarques avisées et celles de dirigeants expérimentés devraient se transformer en véritable machine de guerre.

Un produit gourmand
5 matchs en un weeek-end, une soirée bodega, quelques animations périphériques pour petits et grands, à boire et à manger pour tout le monde, le cocktail devrait prendre.

Une politique tarifaire différenciée:
Celle-ci doit répondre à plusieurs critères:
-Chacun doit pouvoir trouver une place à un prix qui lui correspond
-Tout doit être fait pour encourager un remplissage précoce du stade
-Le prix payé doit laisser une marge pour les dépenses à l'intérieur du stade
-Le spectateur doit être encouragé à prendre un pass 2 jours

Une distribution active
Si les spectateurs ne viennent pas à nous, et bien allons au spectateur!
La pierre angulaire d'une distribution active se doit aujourd'hui d'être un site internet performant. Des petites agences font cela très bien et pour pas très cher.
Nos agents commerciaux, nous les trouverons dans les clubs: dirigeants, joueurs, compagnes ou sympathisants doivent être encouragés à se muer en VRP grâce à une politique de commissionnement attractive.

Une communication ciblée
Notre communication doit être intensive et spécifique aux trois cibles que nous pouvons viser aujourd'hui:
-Les supporters d'un club en particulier, avec comme objectif de tous les toucher de manière personnalisée.
-Les amateurs de rugby à XIII en général
-Les habitants de Montpellier

Resterait à trouver des partenaires. Là dessus, les délais sont peut-être unpeu court, mais une bonne surprise peut sortir du chapeau.
Si nous réussissons à mobiliser 5000 personnes, notre projet sera une réussite. Si nous n'y arrivons, pas, et bien nous prendrons le bain, mais cette fois-ci, nous aurons décidé de plonger, personne ne nous aura poussé.

mardi 9 décembre 2008

Leçon de handball

J'ai toujours beaucoup aimé le Handball. A l'école d'abord, puis devant ma télé pour la folle aventure des bargeots, des costaux et oh! et oh!

Chemin faisant, je me suis intéressé de plus prêt à cette discipline, à son organisation, ce qui est devenu depuis peu son business model.

Avant, le hand c'était Un sport pratiqué par des profs de gym en survet décathlon dans un mauvais gymnase de la banlieue parisienne ou de l'est profond. Un sport scolaire, un sport de masse. C'est aujourd'hui un spectacle, que l'on peut ne pas apprécier, mais qui fait rêver les gosses et chanter les familles.

Plus d'une similitude avec notre bien aimé Rugby à XIII me sautent aux yeux. D'abord dans jeu lui même. De la même manière que le 13, le hand est un sport d'intervalles. L'attaque, confrontée à une organisation défensive en ligne, va chercher à se créer des brèches en déplaçant ou en affrontant ce mur défensif.
Plus troublantes sont les similitudes dans l'évolution de la discipline en France. Importé en 1932 (?), fédéré par Borotrat sous Vichy (?) le handball sort ruiné de la seconde guerre mondiale. Cantonné aux MJC de quartiers, il se développe petit à petit, dans l'anonymat. Le virage des années 60 est pris de manière différente au notre. Priorité est mise sur la massification de la pratique, sa diffusion dans les cercles scolaires. Et là nous payons une des erreurs majeures de ces dernières années, l'abandon de la plus utile des revendications du collectif treize actif, la présence du rugby à XIII dans les épreuves du CAPEPS et par la même sa possible diffusion dans les programme scolaires.

Pourtant, la situation n'est pas florissante dans les année 1980. La France dispute en 1985 le mondial "C", le troisième niveau international! La mobilisation décrétée par les instances sera payante: formation de cadres et de techniciens, rehaussement des exigences de qualité, en 1992, la France ramène une inespérée médaille de Bronze de Barcelone, la machine est en route. Pourtant, malgré d'indéniables succès internationaux, la machine peine à s'emballer. Ce n'est qu'en 2004 que les clubs se fédèrent et créent le LNH. Ce n'est que cette année que cette même ligue signe enfin un partenariat télévisuel signe de ce nom.

Tout cela mené conjointement à une politique fédérale recentrée sur la formation, le développement et les équipes de France. Avec des budgets compris pour la plus part entre 1 et 2 M€, des moyennes aux environ de 1500 spectateurs, le hand a su faire sa place dans le sport français. Doucement, en travaillant, en restant humble.

Personne ne viendra poser sur le bureau des Jendoubi et autres le million d'Euros qu'il nous manque. Je crains que si nous le voulons, il faille aller le chercher. Ce ne sera pas pour demain, mais en travaillant humblement, est-ce réellement des objectifs irréalisables?

mardi 2 décembre 2008

God save the president

Les fêtes de fin d'années arrivent et avec elles l'horizon proche des futures élections fédérales à la FFR XIII.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ces élections ne passionnent pas notre petite France. Le sentiment général est celui d'une situation bloquée, d'une maison dont personne ne veut vraiment les clef.

Voici ma proposition. Elle est bien farfelue, je l'avoue. Originale, sans aucun doute. Ridicule, peut-être...mais elle a le mérite d'être constructive: Cliff For Président!

Cliff? Cliff? Cliiiiiffff? Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Cliff Sparcklen est le plus francophile des treizistes anglais. Fédérateurs des supporters de la league outre-manche, dirigeant des Buffalos de Bramley, organisateur de rencontres franco-britanniques en tous genres...Mais alors me direz-vous, toi qui fustige l'attitude de ceux qui attendent tout des anglais, comment peux-tu faire une proposition aussi grossière? Tout simplement car le personnage est suffisament francophile pour construire efficacement de ce côté-ci de la Manche. Ce n'est pas de l'assistance que je réclame, mais un architecte!

Quels sont donc les arguments en faveur de notre poulain?
-Il n'est lié que de loin aux dirigeants actuels
-Il n'a aucun intérêt partisan
-Il n'a aucun passif ni contentieux avec aucun dirigeant
-Il est passionné par la France
-Il connait parfaitement notre rugby, souvent mieux que beaucoup de responsables autochtones
-Il a démontré ses qualités en réussissant à mener des projets d'envergure, à Bramley, à Hunslet et ailleurs.
-Il est anglais. Si il se plante on pourra toujours dire que c'est la faute des british!

Alors, un peu comme le général exilé à Londres lançant son appel du18 juin, je réclame, au nom du droit d'ingérence, l'invasion britannique de notre territoire, la prise de pouvoir par nos meilleurs ennemis. Je donne les clefs de la ville à Cliff et j'attends l'entrée triomphante du sage britannique

Le seul problème reste la nationalité de notre ami. Un anglais peut-il être dirigeant fédéral en France? Je ne pense pas, mais, foi de Damo, s'il cherche un prête nom, je veux bien être celui-là!